« Malgré de lourdes pertes et des affrontements sanglants, le village de Paraskovijivka est entièrement sous le contrôle des troupes de Wagner », a déclaré Prigozhin. Les forces russes sont donc sur le point de s’emparer de la ville de Bahmut, qui a été au centre de combats acharnés pendant des mois dans le cadre de l’offensive russe de près d’un an en Ukraine.

Les autorités pro-russes autoproclamées de la région affirment que l’armée russe a coupé trois des quatre voies d’approvisionnement de la ville. Cependant, Prigozhin a récemment admis que la Russie pourrait avoir besoin de deux mois supplémentaires pour capturer Bakhmut. Il a principalement blâmé la lenteur de la bureaucratie de la direction russe pour cela.

La capture de Bakhmut permettrait à Moscou d’avancer davantage vers les grandes villes de la région telles que Kramatorsk et Sloviansk. Selon le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, l’avancée des forces russes ne serait pas facile, rapporte la BBC. Seulement dans les environs de Bahmut, des affrontements font rage depuis plusieurs mois et ont eu un prix élevé pour les forces russes, ce qui n’est pas soutenable à long terme, a-t-il averti.

Il a également remis en question l’importance militaire de la ville de Bahmut. « Il est possible que les forces russes réussissent finalement à Bahmut, mais il s’avérera que la ville n’a pas d’importance stratégique réelle », a-t-il ajouté.

Selon ses estimations, plus de 30 000 mercenaires wagnériens ont été tués ou blessés depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine. Pendant ce temps, les services de renseignement britanniques estiment qu’entre 40 000 et 60 000 soldats et mercenaires russes sont morts lors de l’invasion. Le nombre total de morts et de blessés côté russe se situerait entre 175 000 et 200 000.

Les États-Unis et la Grande-Bretagne citent l’inexpérience des soldats mobilisés tant dans l’armée russe que dans le groupe Wagner, qui n’a cessé de recruter ses combattants dans les prisons russes qu’au début du mois de février, en raison du nombre élevé de victimes.