Des membres du groupe Al-Shabaab ont fait irruption dans l’hôtel Villa Rose près du palais présidentiel dimanche soir. L’attaque contre l’hôtel, qui est par ailleurs populaire parmi les politiciens, a été rapidement répliquée par les forces de sécurité somaliennes, rapporte l’agence de presse allemande dpa. Les affrontements se sont poursuivis aujourd’hui et des coups de feu et des explosions ont parfois été entendus à proximité de l’hôtel.

La Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (Atmis), composée de 20 000 soldats de tout le continent, a salué la réponse rapide des forces de sécurité dans un communiqué publié dimanche soir, a rapporté l’agence de presse française AFP.

L’attaque survient deux jours après une opération de grande envergure menée par l’armée somalienne dans le centre du pays, au cours de laquelle au moins 100 combattants d’al-Shabaab, dont 10 chefs de milice, ont été tués, selon les forces armées.

Depuis une quinzaine d’années, Al-Shabaab tente de renverser le fragile gouvernement de Mogadiscio, qui bénéficie du soutien de la communauté internationale. Les forces de l’Union africaine ont chassé le groupe de la capitale en 2011, mais la milice extrémiste continue de contrôler de vastes zones rurales du pays et de mener des attaques meurtrières contre des cibles civiles et militaires. Le gouvernement de Mogadiscio a pourtant lancé il y a plusieurs mois une offensive contre le groupe, avec lequel il a déjà pris le contrôle de plusieurs zones.

Les Nations Unies ont déclaré plus tôt ce mois-ci qu’au moins 613 civils ont été tués et 948 blessés dans des violences en Somalie cette année, principalement à cause d’engins explosifs improvisés attribués au groupe al-Shabaab. Il s’agit du plus grand nombre de victimes depuis 2017 et d’une augmentation de plus de 30 % par rapport à l’année dernière.