De l’autre côté de l’aéroport jusqu’au champ de mines

Où jusqu’à la fin de la 110ème course en France on s’attend à des affrontements dans la lutte pour le maillot jaune

C’est du respect, il n’y a pas d’abandon.

EPA

Mardi, étape 16, Passy-Combloux, 22,4 km, contre-la-montre individuel

Si jamais, c’est aujourd’hui l’occasion de reprendre de précieuses secondes au Danois, puisque Tadej Pogačar et Jonas Vingegaard rouleront séparément et sans possibilité de vent arrière. Mais Gorenjec, qui a remporté sa première victoire sur le Tour avec une victoire sensationnelle dans le contre-la-montre il y a trois ans, a un adversaire extrêmement coriace. Le Danois l’a battu dans cette discipline l’année dernière et l’année précédente lors de la 20ème étape, mais le Slovène était meilleur lorsque l’heure de vérité était prévue plus tôt. Comme ils sont très équilibrés, il est difficile de prédire qui sera le mieux adapté à ce parcours à l’arrivée difficile.

Mercredi, étape 17, Saint-Gervais Mont-Blanc-Courchevel, 165,7 km

Avec une altitude de 5 399 mètres, c’est une étape incontestablement royale. Les cols Saisies (13,4 km, 5,1 pour cent de dénivelé) et Cormet de Roselend (18,9 km, 6 pour cent) sont la première catégorie, Longefroy (6,6 km, 7,5 pour cent) la seconde, Loze (28,1 km, 6 pour cent) mais hors catégorie . Pogacar a rencontré ce dernier, qui est le plus haut cette année à 2 304 mètres, il y a trois ans. A cette époque, le Colombien Miguel Angel Lopez a été le premier à atteindre le sommet, pour qui la vie en haute altitude ne provoque pas de maux de tête, et lui et Primož Roglič se sont très bien habitués au manque d’oxygène, car ils étaient juste derrière lui. Cette année, il y aura une descente effrénée jusqu’à Courchevel et la dernière heure de pointe à l’aéroport.

Samedi, étape 20, Belfort-Markstein, 133,5 km

Après des journées brutalement difficiles de vendredi à mercredi, il semblait que la dernière étape de montagne ne serait qu’une simple formalité, mais peut-être que le Tour tranchera à nouveau juste avant les Champs Elysées. Le terrain s’y prête déjà, même si les différences sont minimes, selon le directeur de course Christian Prudhomme décrit le paysage vosgien comme un « champ de mines ». Les organisateurs l’ont testé l’année dernière, en y parcourant la boucle féminine, et pour les hommes, ils ont combiné deux de leurs étapes. Le Balon Alsace a été la première véritable ascension de l’histoire du Tour, suivi par des pointes explosives, le Petit Balon et le col de Platzerwasel (six au total) pour la grande finale. Si on soustrait le chrono et la dernière étape, celle-ci sera la plus courte, mais elle peut être la plus intéressante.

Désirée Perrault

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