L’extrême droite Zemmour officiellement en lice pour la présidentielle française

Eric Zemmour, ancien éditorialiste et chroniqueur du célèbre quotidien parisien de droite Le Figaro, a annoncé hier via une vidéo en ligne qu’il se présentera à l’élection présidentielle d’avril 2022. Des millions de Français l’admirent, aussi à cause de sa les revendications sur l’islamisation de la France et l’installation planifiée des Africains en Europe, attendaient avec impatience cette démarche depuis plusieurs mois. En octobre, les sondages prévoyaient même qu’il se qualifierait, avec le président Emmanuel Macron, pour le second tour de l’élection présidentielle. Ces dernières semaines, cependant, il ne va pas si bien.

Il amènerait des électeurs à Le Pen et aussi aux Républicains

« Il n’est plus temps pour la France de se réformer, mais de se sauver. C’est pourquoi j’ai décidé de me présenter à la présidence », a déclaré Zemmour d’une voix dramatique dans une vidéo de sept minutes accompagnée de la Septième Symphonie de Beethoven. « Jusqu’à présent, je me contentais du rôle de journaliste, d’écrivain, du rôle de Kassandra (qui prédisait un avenir sombre). Je croyais que cet avertissement de ma part ferait mouche chez certains politiciens. Je n’ai plus ces illusions. » Il s’adresse aux Français qui se sentent « étrangers dans leur propre pays » et déplore « le déclin de la France », « le pays des chevaliers, Jeanne d’Arc, Victor Hugo, les barricades et Versailles, Napoléon, de Gaulle ». permettre la « colonisation de la France avec des migrants » et veut que la France retrouve la souveraineté dont les technocrates européens se sont emparés, a-t-il dit, essayant d’incarner l’esprit du général Charles de Gaulle lorsqu’il a incité à une révolte dans la France alors vaincue le 18 juin , 1940.

Ce n’est pas un hasard si Zemmour, 63 ans, qui a acquis une grande popularité et une grande audience ces dernières années grâce à ses émissions de télévision et à ses polémiques, s’est annoncé comme candidat le dernier jour de novembre. Il veut gagner non seulement les électeurs de l’extrême droite Marine Le Penmais aussi le parti républicain de droite, dont les membres commenceront à choisir dès aujourd’hui leur candidat à la présidentielle parmi cinq rivaux.


Il a eu des ennuis

Bien que juif de naissance, Zemmour était assez sympathique au régime antisémite et collaborationniste de Vichy (1940-1944) dirigé par le maréchal Philippe Pétain. A Genève et à Londres, où il se dirigeait, il y a deux semaines, sa venue a été déclarée indésirable car il incite à la haine raciale, pour laquelle il a déjà été condamné à deux reprises. Dimanche, cependant, il a montré le majeur à une femme qui passait par là et lui a montré le majeur. Il y a un mois, il a pointé une arme sur un journaliste lors d’une foire pour plaisanter.

Dans le mouvement Z, où les jeunes étudiants qui l’admirent en tant que candidat à la présidentielle admettent qu’il a eu des ennuis, après tout, le millionnaire Charles Gavene a plus de soutien pour lui. Mais ils espèrent aussi qu’un grand rassemblement à Paris ce dimanche va tout changer.

Le porte-parole de l’actuel gouvernement Macron, Gabriel Attal, a déclaré hier à propos de Zemmour qu’il agissait comme le Trump français. Le Pen, cependant, souligne à nouveau qu’elle rabaisse les femmes. Son ascension fulgurante dans les sondages à elle seule l’a fait chuter de 28% à 16% cet été. Mais en novembre, Zemmour tombe à nouveau derrière elle. Selon les résultats d’un sondage publié hier par l’Institut Harris, le centriste Macron a 25 % de soutien, Le Pen 20 % et Zemmour seulement 13 %. Le candidat de droite Xavier Bertrand l’a également dépassé avec 14 %. Parmi les nombreux candidats de la gauche, le plus fort est Jean-Luc Mélenchon avec 10 %.


Bénédict Lémieux

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