Un sommet UE-Afrique de deux jours auquel participeront des dirigeants des deux continents se terminera demain à Bruxelles. Le début du sommet a été marqué par la décision du président français Emmanuela Macronaqu’après neuf ans de présence malienne, minée par Al-Qaïda, l’État islamique, des gangs criminels, des conflits ethniques et des conditions chaotiques dans une armée et une politique corrompues, l’armée française retirera l’ensemble de ses 2 400 soldats d’ici juin.
Des centaines de soldats d’autres pays européens et du Canada devraient également se retirer au Niger voisin. Il y a aussi neuf Slovènes qui entraînent des soldats maliens. Sans le soutien aérien français, cependant, les Casques bleus de l’ONU des pays africains auront du mal à combattre au Mali.
Tous les dirigeants africains ne sont pas venus
Le sommet UE-Afrique est certainement très important, car elle est la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lançant une déclaration indiquant que l’UE a l’intention d’investir 150 milliards d’euros dans les infrastructures africaines. C’est la réponse de l’UE à la nouvelle route de la soie, dans laquelle la Chine a investi trois ou quatre fois plus en Afrique au cours des 15 dernières années que tous les membres de l’UE réunis. La Russie, économiquement faible, est également présente en Afrique, principalement avec la société de sécurité Wagner, qui opère avec ses mercenaires en Libye, au Mali, en République centrafricaine, au Mozambique, au Soudan, en Éthiopie, au Niger, au Nigeria et au Burkina Faso.
La crédibilité du sommet UE-Afrique est mise à mal parce qu’ils ne participent pas Cyrille RamaphosaPrésident de l’Afrique du Sud, le pays africain le plus important sur le plan économique, et Pa Muhammadu Buhari, le président du Nigeria, qui a la plus grande population. Leur absence n’est probablement pas accidentelle, car les Africains en veulent aux pays européens pour avoir fermé leurs frontières après l’avènement de l’omicron. Surtout, pendant la pandémie, les pays riches, notamment en Europe, se sont emparés des vaccins, ne laissant presque plus rien aux pays pauvres, notamment en Afrique. Ramaphosa accuse ainsi l’Europe d' »apartheid avec vaccins ».
Il est également inacceptable que des pays africains tentent d’arrêter le développement industriel qui a apporté la prospérité à l’Europe au cours des 200 dernières années au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. Il s’agit du sixième sommet UE-Afrique. Ils n’attendent pas grand-chose du côté africain, notamment parce qu’ils ont été déçus par les Européens lors des cinq sommets précédents.
La montée des terroristes est attendue
Le président Ramaphosa n’est pas non plus venu au sommet car il pensait que le sujet principal serait la situation sécuritaire au Sahel. Cela est désormais d’autant plus probable en raison du retrait annoncé des troupes françaises et de centaines de soldats alliés du Mali. Ce retrait renforcera encore Al-Qaïda et l’État islamique (EI), qui contrôle le nord et le centre du Mali, dans ce pays qui compte 62 Slovènes. En effet, peu importe la présence de 4 500 militaires français au Sahel s’ils ne sont pas au Mali, là où il y a le plus de jihadistes. Une déstabilisation encore plus grande est également attendue car Al-Qaïda et l’EI, qui se combattent, voient la priorité en Afrique.
Macron a décidé de se retirer après la rupture des relations diplomatiques avec la junte militaire malienne, qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en mai 2021, notamment avec des slogans anti-français. Les relations ont été tendues par la présence d’environ un millier de mercenaires russes de Wagner et les pourparlers de la junte avec Al-Qaïda. Le groupe Wagner a connu un tel succès lorsqu’il a promu la haine contre l’ancien maître colonial en ligne, et Al-Qaïda dans les négociations avec la junte dans sa demande de retrait des troupes françaises.
Cependant, l’arrivée de milliers de soldats français en 2013 a empêché l’émergence d’un grand pays de terroristes islamistes en Afrique de l’Ouest. Il ne faut pas non plus oublier que l’armée française a tué plusieurs dirigeants locaux importants d’Al-Qaïda et de l’État islamique ces dernières années. Mais la guerre contre le terrorisme n’a pas de fin dans une zone aussi vaste que le Sahel. C’est probablement la principale raison du retrait français du Mali. Le coup d’État de mai et la présence de Wagner n’étaient que des prétextes au retrait.
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