Les dispositions les plus clémentes de la loi sur le contrôle des naissances s’appliquaient aux familles rurales, qui étaient autorisées à avoir deux enfants si le premier enfant était une fille. Les membres des minorités, qui représentent 10 % de la population chinoise, ont également été exemptés des mesures strictes.

Alors que la population chinoise vieillit, les autorités prévoient d’assouplir davantage la loi susmentionnée l’année prochaine. Ainsi, déjà dans cinq provinces (Heilongjiang, Jilin et Liaoning au nord-est et Jiangsu et Zhejiang à l’est) les couples dont l’un des partenaires est enfant unique sont autorisés à avoir deux enfants. La même mesure s’applique également à Shanghai, et dans les cinq prochaines années, elle devrait être mise en œuvre pour toute la Chine, rapporte l’agence de presse française AFP.

Les politiques strictes de contrôle des naissances ont produit 90 millions d’enfants uniques en Chine, qui compte 1,3 milliard d’habitants et sont souvent gâtés, ce qui leur a valu le surnom de « petits empereurs ». Le contrôle des naissances a également eu un effet négatif sur la répartition du rapport entre garçons et filles. En Chine, il y a 119 garçons pour cent filles nouveau-nées.

Au cours des 30 années de la politique de l’enfant unique, de nombreuses atrocités se sont également produites, notamment la stérilisation forcée des femmes et les avortements à un stade avancé de la grossesse. « Quiconque donnait naissance à un deuxième enfant était puni, et la punition consistait en l’expulsion de l’école, une réduction de salaire et une amende », a déclaré l’une des femmes chinoises qui a réussi à dissimuler sa deuxième grossesse et a accouché en secret avec l’aide des habitants de son village.

« Si vous n’aviez rien pour payer l’amende, les représentants du centre de planning familial démoliraient la maison, confisqueraient les meubles et les appareils électroménagers », a expliqué aujourd’hui la quinquagénaire, mère de deux enfants, dont le récit a été publié. par l’AFP.