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L’Italie ferme les ports aux navires de migrants. Hier, le gouvernement italien a autorisé le navire Humanity 1 à débarquer un peu plus de 140 migrants, pour la plupart des mineurs, ainsi que des personnes ayant des problèmes de santé, dans le port de Catane, en Sicile. Mais elle n’a pas permis à 35 hommes en bonne santé de débarquer. En attendant, trois autres navires attendent l’autorisation de débarquer des personnes secourues en mer au large de la Sicile, laissant environ 900 migrants bloqués en mer.
Trois filles mineures et un bébé ont été les premiers à débarquer du navire Humanity 1, géré par l’association caritative allemande SOS Humanity, hier à l’aube, rapporte l’agence de presse française AFP. Ils ont été suivis par des garçons mineurs et des hommes adultes ayant des problèmes de santé, a déclaré la porte-parole de SOS Humanité, Petra Krischok.
Après avoir pris ses fonctions fin octobre, le nouveau gouvernement du Premier ministre italien Giorgia Meloni a durci la politique migratoire. Du point de vue de Rome, les personnes à bord des navires sont sous la responsabilité des pays sous le pavillon desquels les navires naviguent.
Le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi a déclaré samedi que le gouvernement ne renoncerait pas à ses obligations humanitaires, mais que les migrants devraient être pris en charge par les pays dont les navires battent pavillon.
Trois autres navires avec un total de 900 personnes qui ont été secourues en mer par des organisations non gouvernementales attendent l’autorisation de débarquer au large de la Sicile, rapporte l’agence de presse allemande dpa. Il s’agit de Rise Above de l’ONG Mission Lifetime, qui navigue également sous pavillon allemand, et Ocean Viking de l’association SOS Méditerranée et Geo Barents de l’association Médecins Sans Frontières, qui sont enregistrés en Norvège.
Pour l’édition d’aujourd’hui du journal Il Messaggero, le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a appelé l’UE à résoudre le problème des migrants secourus en mer Méditerranée. Selon lui, il est juste que l’Italie accepte les malades, les femmes et les enfants. « Nous ne devons pas transformer la Méditerranée en cimetière, mais nous devons savoir qui est à bord, d’où ils viennent et où ils ont été récupérés », a déclaré Tajani.
Le ministère norvégien des Affaires étrangères a déclaré jeudi qu’il n’acceptait aucune responsabilité pour les personnes secourues en Méditerranée par des navires privés battant pavillon norvégien, rapporte l’AFP. Dans une note diplomatique à l’Italie, l’Allemagne a souligné que les organisations caritatives « apportent une contribution importante pour sauver des vies » et a appelé Rome à « les aider dès que possible ».
La politique stricte du gouvernement actuel peut également signifier un contrôle plus strict de la frontière avec la Slovénie et donc la possibilité que la Slovénie devienne une poche de migrants.
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