L’enquête est basée sur des allégations de mauvaise gestion des comptes de campagne électorale et des allégations de favoritisme et d’assistance dans ce domaine, rapporte l’agence de presse allemande dpa.
Le parquet spécial pour les délits financiers a déjà ouvert fin mars une enquête contre McKinsey pour fraude fiscale sur la base d’un rapport du Sénat français. Selon le rapport McKinsey, il n’a payé aucun impôt dans le pays depuis au moins dix ans. La société de conseil basée aux États-Unis insiste sur le fait qu’elle a agi conformément à la loi.
L’affaire a attiré l’attention avant l’élection présidentielle du printemps, également parce que les dépenses du pays en conseils étrangers ont fortement augmenté pendant le premier mandat de Macron.
Le parquet veut maintenant vérifier si Macron a répertorié tous les services de conseil qu’il a reçus de McKinsey dans son bilan financier de la campagne électorale.
Afin d’assurer l’égalité des chances entre les candidats, les frais de campagne sont limités en France. Cependant, il y a des accusations répétées selon lesquelles les politiciens cachent les coûts ou manipulent les comptes pour cacher le dépassement du budget autorisé.
Le parquet vérifiera également si le gouvernement a pu favoriser McKinsey dans l’attribution des contrats de conseil et si Macron et son camp politique en ont profité, selon dpa.
Le journal français Le Monde a rapporté plus tôt ce printemps que des consultants actuels et anciens de McKinsey étaient impliqués dans la campagne électorale de Macron en 2017 et que des employés de McKinsey avaient obtenu des postes dans le parti et les ministères de Macron.
L’Elysée a expliqué au journal être au courant du message du parquet et a ajouté que les autorités judiciaires doivent mener des enquêtes en toute indépendance, rapporte dpa.
« Future teen idol. Zombie evangelist. Friendly pop culture junkie. Maddeningly humble TV intellectual. Thinker. »