Un tribunal du district de Chaoyang à Pékin a déclaré vendredi que Vu avait été condamné à « 11 ans et six mois de prison pour viol » et a ajouté « un an et 10 mois de prison pour le crime de recrutement de personnes pour adultère ».
« L’accusé Vu Jifan (Kris Vu) a été reconnu coupable d’avoir forcé trois femmes, qui étaient ivres et incapables de résister, à avoir des relations sexuelles à son domicile de novembre à décembre 2020 », dit le tribunal.
Le ministère canadien des Affaires étrangères a annoncé qu’il était au courant de la décision du tribunal. Ils ont ajouté que des responsables consulaires étaient présents lors de l’annonce du verdict et « ils fournissent une assistance consulaire à M. Vu et à sa famille ».
Une étudiante de 19 ans, Du Mejdžu, a accusé Vu l’année dernière de l’avoir violée alors qu’elle avait 17 ans. La star a ensuite été couverte de critiques et d’accusations similaires. De nombreuses marques de luxe ont cessé de travailler avec lui.
Peu de temps après que la première allégation de viol soit devenue publique, d’autres victimes se sont manifestées en ligne, accusant le personnel de Vu de comportement prédateur, notamment en invitant prétendument des femmes à des soirées karaoké.
En raison d’évasion fiscale, Vu a été condamné à payer une amende de 600 millions de yuans (80,6 millions d’euros), selon l’agence de presse française AFP.
La saga autour de Vu a rappelé le mouvement #Moi aussi, qui a également atteint la Chine. En 2018, plusieurs femmes y sont apparues qui ont déclaré avoir été harcelées sexuellement, et certaines personnalités publiques influentes auraient été impliquées.
Pékin officiel a alors résolument réprimé le mouvement féministe et arrêté des dizaines de militantes étudiantes, démontrant sa tolérance zéro pour celles considérées comme une menace potentielle à son contrôle.
Les critiques ont affirmé que le but de ces mesures est de renforcer le contrôle idéologique du Parti communiste et de limiter les influences extérieures qui pourraient menacer son pouvoir, rapporte l’AFP.
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