Des manifestations contre la hausse du coût de la vie dans le pays ont été convoquées par des partis de gauche. Le leader du parti France Insoumise était en tête du rassemblement Jean-Luc Mélenchonqui était également accompagné d’un lauréat du prix Nobel, un écrivain Annie Ernaux.
Les opposants à Macron veulent profiter de l’élan créé par la grève dans les raffineries et les centrales nucléaires. « On va avoir une semaine comme on n’en voit pas souvent. Tout est couvert. Mais nous commençons par ce rallye, qui est une réussite incroyable,», a annoncé Mélenchon à ses disciples.
Plusieurs syndicats français – mais pas le plus grand CFDT – ont également annoncé une journée nationale de grève, qui devrait toucher principalement les transports routiers et ferroviaires et le secteur public. Les grévistes exigeront des salaires plus élevés.
De 30 000 à 140 000 participants
Les données sur la participation aux manifestations sont contradictoires. La police évalue le nombre de participants à 30 000 et les organisateurs à 140 000. Certains d’entre eux portaient des gilets jaunes, symbole des manifestations antigouvernementales massives et souvent violentes de 2018, qui ont largement marqué le premier mandat. Emmanuel Macron à la tête du pays.
Il y avait aussi des émeutes. Les forces de sécurité ont utilisé à plusieurs reprises des gaz lacrymogènes et des élastiques, principalement parce que les manifestants les bombardaient d’objets divers. Les casseurs ont également visé plusieurs magasins et au moins une banque, rapporte l’agence de presse française AFP.
Ministre du Budget : les manifestants tentent de bloquer le pays
Ministre du Budget Gabriel Attal en attendant, il a déclaré que la coalition parlementaire de gauche tente de profiter de la situation actuelle marquée par des grèves. « La marche d’aujourd’hui est une marche de partisans qui veulent bloquer le pays,», a-t-il déclaré à la radio française Europe 1.
La grève dans les raffineries a provoqué une pénurie de carburant
L’ambiance en France est de plus en plus tendue. Une grève prolongée dans quatre raffineries du géant français de l’énergie TotalEnergies a laissé environ un tiers des stations-service à travers le pays sans approvisionnement. Les conducteurs attendent souvent des heures pour faire le plein.
La grève intervient à un moment où les prix de l’énergie et l’inflation sont élevés, ce qui a encore plus irrité les travailleurs à bas salaire. Pendant ce temps, TotalEnergies – comme d’autres compagnies pétrolières – fait des bénéfices élevés. Cela a également suscité des appels à l’entreprise pour qu’elle paie des impôts sur les bénéfices extraordinaires, ce que le gouvernement de Paris rejette.
Fonctionnement réduit d’un tiers des centrales nucléaires
Des grèves ont également lieu dans les centrales nucléaires de l’entreprise publique française EDF. Le porte-parole a annoncé samedi que la grève concernait le fonctionnement de six centrales, soit un tiers de toutes les centrales nucléaires. L’énergie nucléaire a représenté plus des deux tiers de la production d’énergie de la France l’an dernier, selon les données du réseau électrique de RTE.
En raison de la grève, ils ont dû reporter la date de redémarrage de cinq centrales nucléaires, qui font l’objet de travaux de maintenance urgents. En raison de l’augmentation de la demande, le pays manquera de 5 à 15 gigawatts d’électricité cet hiver (selon les températures), ce qui l’obligera à importer de l’électricité, selon les prévisions d’EDF.
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