« Voir, juger, agir » – cette méthode des « apôtres d’aujourd’hui » a été évoquée par le Saint-Père lors d’une réunion avec des membres de l’Action catholique de France. Il a encouragé les quatre douzaines de pèlerins qu’il a reçus en audience au Vatican le jeudi 13 janvier dans leur mission d’atteindre les jeunes tels qu’ils sont et de les faire grandir dans l’amour du Christ et de leur prochain.
Les pèlerins français sont en pèlerinage à Rome avec la devise « Apôtres aujourd’hui ». L’esprit apostolique dans les racines de l’association des mouvements laïcs dénommée « Action catholique » a rappelé le pape François dans les paroles de Pie XI qui, en 1929, se félicitait du fait que dans leur « La restauration et la continuation de ce qui était aux premiers jours du christianisme pour proclamer le royaume de Dieu … en coopération avec les laïcs avec les apôtres » (12 juin 1929).
C’est à ce sujet que le Saint-Père leur a rappelé l’une des grandes figures de l’Action catholique, à savoir le cardinal belge Joseph-Léon Cardijn, qui a formulé la méthode dite de la « Révision de vie », consistant en trois phases : voir, juger, agir. Le Pape a illustré cela en soulignant l’histoire de Pâques de l’Évangile :
« Quand les disciples marchent avec Jésus sur le chemin d’Emmaüs (cf. Lc 24, 18-35), ils commencent par rappeler les événements qu’ils ont vécus ; alors ils reconnaissent la présence de Dieu en eux ; finalement, ils retournent à Jérusalem pour annoncer la résurrection du Christ. Voir, juger, agir. «
Le pape François a également proposé une réflexion sur les trois phases mentionnées, qui sont familières à chacun des événements catholiques comme leur slogan.
« Je vois. Cette première phase est fondamentale ; elle consiste à s’arrêter et à observer les événements qui font notre vie, ce qui fait notre histoire, nos racines familiales, culturelles et chrétiennes. La pédagogie de l’action catholique commence toujours par un moment de mémoire au sens le plus fort du terme : une certaine « anamnèse », c’est-à-dire une compréhension rétrospective du sens de ce qu’une personne est et a vécu, et une perception de la façon dont Dieu était présent à tout moment. L’œuvre du Seigneur dans nos vies nous empêche parfois de le comprendre à un moment donné, et cette distance est nécessaire pour comprendre leur contexte. »
La première phase est suivie de la deuxième et de la troisième, dans lesquelles la parole de Dieu est une aide importante, a souligné le pape François :
« La deuxième phase est évaluation ou, pourrait-on dire, différenciation. C’est un moment où l’on demande, on discute. La clé de cette phase est la référence à l’Écriture. Il s’agit d’accepter que sa vie passe au crible de la parole de Dieu qui, comme le dit la Lettre aux Hébreux, «est vivant, efficace et plus tranchant que n’importe quelle épée à double tranchant ; […] juge les pensées et les intentions du cœur» (4,12).
Vo Tous frères J’ai choisi la parabole du Bon Samaritain pour poser des questions sur notre rapport au monde, aux autres, notamment les plus pauvres. Dans la rencontre entre les événements du monde et nos vies d’une part et la parole de Dieu d’autre part, nous pouvons reconnaître les défis que le Seigneur nous adresse.
Vos mouvements d’Action catholique ont développé de véritables pratiques synodales tout au long de leur histoire, notamment dans la vie du groupe, qui est à la base de votre expérience. L’Église dans son ensemble est également impliquée dans le processus synodal, et je compte sur votre contribution.
Dans ce contexte, réalisons que la synodalité n’est pas seulement une discussion, ce n’est pas un adjectif, un adjectif. Ne faisons jamais un adjectif de l’essence de la vie. La synodalité n’est même pas la recherche d’un consensus de la majorité, elle fait le parlement comme elle le fait en politique. Ce n’est pas un plan, un programme à mettre en œuvre. Pas. C’est un style qu’il faut adopter et dont le protagoniste principal est l’Esprit Saint, qui se manifeste principalement dans la parole de Dieu, qui est lue, méditée et partagée.
Prenons une image précise de la croix : elle a un bras vertical et un bras horizontal. Le bras horizontal est notre vie, notre histoire, notre humanité. Le bras vertical est le Seigneur, qui vient nous visiter avec sa parole et son Esprit pour donner un sens à ce que nous vivons. Appuyé sur la croix de Jésus, comme saint Paul (cf. Ga 2, 19), c’est accepter que je percevrai ma vie avec son regard, accepter cette rencontre entre ma pauvre humanité et sa divinité transformatrice.
Je vous demande de toujours accorder une place importante à la parole de Dieu dans la vie de vos groupes. Et dédiez le même espace à la prière, à l’intériorisation, à l’adoration. «
Enfin, dans la troisième phase de « l’action », le pape François a pointé le nom de l’association « Action catholique » avec les mots que l’Evangile nous enseigne que cette « action », c’est-à-dire l’activité, « doit toujours avoir l’initiative de Dieu . » dans les cœurs, et surtout chez les jeunes en Europe qui sont « Plus sceptique vis-à-vis des institutions, à la recherche de relations moins exigeantes et passagères. »
Ces jeunes sont « Plus sensible émotionnellement et donc plus vulnérable, plus fragile que les générations précédentes. » Ils sont aussi « Moins enracinés dans la foi, mais néanmoins en quête de sens, de vérité, et non moins généreux », déclaré Saint père. A la fin, il a encouragé une quarantaine de pèlerins français de « l’Action Catholique » à pouvoir atteindre les jeunes cités dans leur ouvrage :
« Votre mission en tant qu’action catholique est de les atteindre tels qu’ils sont, de les faire grandir dans l’amour du Christ et du prochain, et de les conduire à un plus grand engagement concret pour devenir les protagonistes de leur vie et de la vie de l’Église. pour que le monde puisse changer. »
-mh, jb-
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