Le sel de nitrate est un type d’additif régulièrement utilisé dans le traitement de la viande sèche dans la préparation des jambons, du bacon et des saucisses afin de prolonger la durée de conservation de ces aliments et de donner au jambon sa couleur rose caractéristique. Ces nitrates sont généralement E249, E250, E251 et E252.
En 2015, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé les viandes transformées comme cancérogènes dans un rapport, car fumer (avec de la fumée ou avec l’ajout de nitrates) peut entraîner la formation de produits chimiques pouvant causer le cancer.
En février, le Parlement français a approuvé une loi visant à éliminer progressivement l’utilisation de nitrates dans les viandes fumées et a ordonné une enquête sur les risques potentiels pour la santé.
Cette enquête menée par l’Agence nationale de santé ANSES et publié mardi, a confirmé le lien entre ces additifs et le risque de cancer de l’intestin.
« Plus de la moitié de l’exposition aux nitrites provient de la consommation de charcuterie en raison des additifs utilisés dans leur préparation », ils ont écrit. Dans le même temps, ils ont également confirmé « le lien entre le risque de cancer du côlon et l’exposition aux nitrites et/ou nitrates ».
« Plus l’exposition à ces ingrédients est importante, plus le risque de cancer du côlon est élevé », précise le rapport. « On soupçonne que d’autres types de cancer peuvent également se développer, mais les données dont nous disposons ne permettent pas encore d’établir un lien direct. L’agence recommande de poursuivre les recherches dans ce domaine pour confirmer ou infirmer ce lien. »
Quel sera le plan du gouvernement?
Afin de limiter l’exposition des personnes aux nitrites et nitrates, l’agence sanitaire recommande aux consommateurs de « limiter la consommation de viandes sèches à 150 grammes par semaine » tout en « suivant une alimentation variée et équilibrée, avec au moins cinq portions de fruits et légumes par jour ». « .
Le gouvernement français dispose désormais de 12 mois pour élaborer un plan de réduction ou d’élimination complète des nitrites. député français Richard Ramos, qui a été à la pointe de la lutte contre ces produits chimiques, s’apprête déjà à renouveler son appel à une interdiction totale.
Actuellement, 90 % de toutes les charcuteries contiennent des nitrites, et certaines des plus grandes entreprises, telles que Herta et Fleury Michon, expérimentent déjà des produits sans nitrites. Mais environ 300 petites et moyennes entreprises du secteur auraient du mal à produire leurs produits sans nitrites, car cela raccourcirait considérablement la durée de conservation et augmenterait les risques d’infection bactérienne, rapporte Euronews.
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