Après plusieurs mois d’âpres négociations, les directions des constructeurs automobiles Renault et Nissan ont confirmé une évolution majeure de la relation dans le cadre d’un partenariat de 24 ans, rapporte l’agence de presse française AFP. Renault réduira sa participation dans Nissan de 43,4% à 15%, et ce dernier prendra une participation de 15% dans l’activité véhicules électriques Ampère de Renault.
Les deux sociétés ont également annoncé des projets communs en Amérique latine, en Inde et en Europe pour produire des véhicules allant des semi-remorques aux SUV et aux fourgonnettes électriques.
Chez Renault, l’accord renouvelé a été confirmé dimanche, et chez Nissan aujourd’hui, exactement une semaine après l’annonce officielle du nouvel accord.
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Avec l’accord du constructeur automobile « ouvrent un nouveau chapitre de leur partenariat », les entreprises ont annoncé aujourd’hui.
Renault ne vendra pas immédiatement la participation restante de 28,4% dans Nissan, mais transférera ces actions à un fonds françaisqui devrait avoir « neutralisé » droits de vote pour la plupart des décisions, mais les droits économiques (dividendes et produits de cession d’actions) jusqu’à la cession de ces actions bénéficieraient toujours pleinement au groupe Renault.
Ils seront vendus quand ce sera pour Renault « commercialement justifiable »avec Nissan ayant le droit de première offre, selon l’AFP.
Le partenariat entre Renault et Nissan a débuté en 1999, lorsque Renault a sauvé Nissan de la faillite. En 2016, le japonais Mitsubishi, également en difficulté, a rejoint l’alliance. Nissan a pris une participation de 34% dans cette société.
Les relations au sein de l’alliance se sont détériorées en 2018 après l’arrestation du premier homme de Nissan, Carlos Ghosn, accusé de détournement de fonds de l’entreprise, de blanchiment d’argent et de corruption. Ghosn, qui a fui le Japon pour le Liban, insiste depuis le début de la procédure sur le fait qu’il est victime d’un complot visant à empêcher une intégration plus étroite du trio de constructeurs automobiles.
Les discussions sur l’évolution des relations au sein de l’alliance se sont toujours déroulées à huis closmais des sources ont révélé que Nissan et Mitsubishi s’opposent au projet de Renault de s’associer au chinois Geely pour des raisons de protection de la propriété intellectuelle.
Renault, qui possède également une usine à Novi Mesto, est a annoncé la division de l’entreprise en Ampere, une société dédiée au développement de voitures électriques et des infrastructures connexes, et une société distincte qui développerait des véhicules à essence, diesel et hybrides en partenariat avec Geely.
Les analystes ont décrit la refonte du partenariat comme un moyen de renforcer la confiance entre les deux constructeurs automobiles, en particulier après le scandale Ghosn.
Dans la déclaration commune d’aujourd’hui, ils ont déclaré que la rénovation « ouvre la voie pour renouveler et renforcer le partenariat de 24 ans, créer un nouvel esprit agile et exploiter les technologies pionnières des trois membres de l’alliance, » L’AFP rapporte également.
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