Samedi soir, le Sénat français a approuvé la réforme controversée des retraites, contre laquelle des manifestations de masse se déroulent depuis plusieurs jours. 195 sénateurs ont voté pour, 112 étaient contre.
La commission compétente va maintenant préparer la proposition finale de la nouvelle loi, qui sera ensuite votée par le Sénat et l’Assemblée nationale, rapporte l’agence de presse française AFP.
PHOTO : Christophe Archambault/AFP
Sept jours de manifestations déjà
premier ministre Elisabeth Borne après la décision du sénat, elle a exprimé sa conviction que le gouvernement dispose d’une majorité suffisante au parlement pour adopter la loi. Mais si ce n’était pas le cas, elle pourrait utiliser un instrument constitutionnel rare et controversé connu sous le nom d’article 49/3 et adopter la législation sur les retraites sans vote, ajoute l’AFP.
Samedi, des manifestations nationales ont eu lieu en France pour le septième jour contre la réforme prévue par le gouvernement du président du pays Emmanuel Macron relever l’âge de la retraite de 62 ans actuellement à 64 ans.
Les syndicats français, farouchement opposés à la réforme, espèrent toujours que Macron, qui a rejeté leurs appels aux pourparlers, fera des concessions. Selon l’AFP, la participation aux manifestations de samedi a été inférieure à celle des jours précédents.
PHOTO : Emmanuel Dunand/AFP
La police a arrêté une trentaine de personnes
Selon le ministère de l’Intérieur, environ 368 000 personnes ont participé à la manifestation de samedi, alors qu’environ un demi-million de manifestants étaient attendus, rapporte l’AFP. Dans la soirée, les manifestations à Paris sont devenues violentes et la police a arrêté une trentaine de personnes qui brisaient des vitres, lançaient des objets sur des policiers et renversaient des poubelles.
Malgré les protestations, le gouvernement insiste sur la réforme, affirmant que sans elle, le système de retraite s’effondrerait. La réforme des retraites était également l’une des principales promesses préélectorales de Macron.
Ils ont tenté d’adoucir les critiques en promettant d’augmenter la pension minimum garantie à 1 200 euros, ainsi que des allocations pour les retraités ayant des problèmes de santé et ceux qui exerçaient des travaux physiquement exigeants. L’opposition les accuse d’être de simples « bonbons » sans réel effet.
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