A la veille de l’Assemblée générale annuelle de la Fédération française de basket-ball (FFBB) ce week-end, Amnesty International appelle la FFBB et le ministère français des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques à garantir que les règles relatives au port du couvre-chef sportif en compétition ne soient pas discriminer et violer les droits des joueuses musulmanes qui portent un couvre-chef religieux. Anna Blus, chercheuse sur les droits des femmes en Europe à Amnesty International, a déclaré :
« Exclure les basketteuses musulmanes qui portent des couvre-chefs religieux lors des matches de compétition est non seulement discriminatoire et constitue une violation de leurs droits à la liberté d’expression, à la santé, à la vie privée et à la religion, mais cela va également à l’encontre du devoir de garantir que le basket-ball soit accessible à tous. toutes sportives.
« Plutôt que d’imposer des règles discriminatoires à l’encontre des sportives musulmanes, la FFBB et les autorités françaises devraient profiter de l’occasion de l’Assemblée générale pour réviser les règles existantes afin de garantir qu’elles protègent et ne violent pas les droits humains, ainsi que mettre fin aux discours néfastes et aux stéréotypes négatifs qui ne servent qu’à pour alimenter l’islamophobie, y compris dans le sport ».
Arrière-plan
Voir la déclaration publique d’Amnesty International exprimant ses inquiétudes face à l’interprétation néfaste du Règlement officiel de la FFBB et l’introduction en décembre 2022 d’un nouvel article 9.3 du Règlement général du sport qui interdit expressément « le port de tout équipement à connotation religieuse ou politique dans les compétitions » . Le non-respect de l’article 9.3 pourra entraîner des poursuites disciplinaires à l’encontre du joueur et de ceux qui permettent le déroulement de la compétition.
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