Ancien avocat de renom, Dupond-Moretti a pris la direction du ministère de la Justice en 2020 et, un an plus tard, il aurait utilisé sa position pour régler ses comptes avec des opposants de sa carrière juridique.
Au cours des dix jours de procédure judiciaire, le ministre prendra connaissance de l’acte d’accusation qui l’accuse, entre autres, d’avoir ordonné des enquêtes administratives contre trois juges. Que leur choix n’était pas aléatoire, le fait qu’en 2014, dans le cadre de l’enquête sur l’ancien président Nicolas Sarkozy, ces juges ont ordonné une enquête sur les contacts téléphoniques de plusieurs avocats, dont Dupond-Moretti.
Le ministre nie ces accusations et souligne qu’il n’a agi que conformément aux recommandations de ses collègues. Dans les milieux judiciaires, on peut entendre des accusations concernant la chasse aux sorcières du ministre.
Il risque jusqu’à cinq ans de prison
Le président français Macron et le Premier ministre Elisabeth Borne ils continuent de faire confiance au ministre. S’il est reconnu coupable, Dupond-Moretti risque jusqu’à cinq ans de prison et un demi-million d’euros d’amende. Le ministre ne pouvait plus non plus exercer des fonctions publiques.
Une vingtaine de personnes seront interrogées au tribunal, dont les trois juges mentionnés. Aucune irrégularité dans leur travail n’a été identifiée.
Même avant les procédures judiciaires en cours, Dupond-Moretti était considéré comme un homme politique controversé, se faisant remarquer par des propos prétendument sexistes et des gestes offensants au Parlement.
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