… mais pour l’instant uniquement en France. Et ils ne peuvent toujours pas le punir s’il dénonce cette nouvelle garantie légale.
Depuis le début de cette année, les salariés en France peuvent ignorer en toute sécurité tous les e-mails professionnels en dehors des heures de travail – du moins c’est ce que dicte la nouvelle loi française sur les relations de travail.
Les salariés ont le droit de se déconnecter
Concrètement, les entreprises de plus de 50 salariés doivent définir clairement les règles concernant l’envoi d’e-mails professionnels et d’appels professionnels en dehors des heures de travail, et définir clairement le droit des salariés de ne pas avoir à répondre à de tels e-mails en dehors des heures de travail.
En effet, la France veut donner aux salariés le soi-disant droit à la déconnexion et éviter d’attendre une disponibilité constante pour les besoins du lieu de travail. Le journal français Libération est le seul à saluer l’adoption de la nouvelle loi. Leur commentateur l’a décrit comme nécessaire, car « les employés sont souvent jugés sur leur accessibilité et leur engagement envers le lieu de travail ».
Une nouvelle loi française impose aux entreprises de plus de 50 salariés de préciser les règles d’envoi d’e-mails et d’appels professionnels en dehors des heures de travail, et de définir clairement le droit des salariés de ne pas répondre à de tels e-mails en dehors des heures de travail.
Si non, alors rien
Mais la nouvelle loi ne garantit même pas aux travailleurs français qu’ils pourront effectivement exercer leur droit à la déconnexion. La loi, qui oblige par ailleurs les employeurs à mettre en œuvre des méthodes appropriées pour éviter toute perturbation de la vie privée (professionnelle) par le biais de communications professionnelles en dehors des heures de travail, ne prévoit aucune sanction pour les employeurs qui ne le feraient pas.
La flexibilité du travail oui, mais pas au détriment de l’épuisement professionnel des salariés
Les psychologues préviennent que l’utilisation excessive des appareils numériques (principalement pour des raisons professionnelles) affecte les saines habitudes de sommeil et les relations interpersonnelles, ainsi que la stabilité émotionnelle.
Une enquête d’un institut français publiée en octobre a montré que plus d’un tiers des salariés utilisent leurs appareils numériques pour effectuer des tâches professionnelles en dehors des heures de travail, généralement sans être rémunérés pour les heures normales de travail, sans parler des heures supplémentaires. La même enquête a également montré, entre autres, qu’environ 60 pour cent des salariés en France soutiennent une loi qui réglementerait, voire limiterait, ce phénomène. Et où leurs droits (et aussi devoirs) de cette nature seraient précisément définis.
Flexibilité du travail : Certainement, mais pas au prix de l’épuisement professionnel des employés.
Le constructeur automobile allemand a dit non aux e-mails de travail nocturnes il y a cinq ans
Cette loi française, entrée en vigueur le premier jour de l’année 2017, a nécessité plus de deux ans d’élaboration. En 2014 déjà, les salariés des sociétés françaises de technologie et de conseil ont été informés que les e-mails professionnels après 18 heures ne seraient autorisés, comme ils l’écrivaient, que dans des circonstances exceptionnelles.
En septembre 2015, ils ont publié un rapport commandé par le ministre français du Travail. Myriam El Khomrioù ils ont mis en garde contre une « surcharge d’informations » dans de nombreux lieux de travail français, rapporte également le journal britannique The Guardian.
Même plus tôt, ils ont traité de ce problème chez le constructeur automobile Volkswagen – en 2011, ils ont pris la décision de désactiver le courrier push après les heures de travail pour éviter que leurs employés ne soient bombardés d’e-mails professionnels alors qu’ils devraient consacrer leur temps à leur vie privée.
La ministre française du Travail Myriam El Khomri milite depuis plus de deux ans pour l’adoption d’une nouvelle loi visant à prévenir le burn-out au travail.
Certaines personnes ne sont accueillies qu’en bloquant le lien vers leur email professionnel
Il a été suivi par le constructeur automobile allemand Daimler, l’exploitant français de centrale nucléaire Areva, la compagnie d’assurance française Axa et quelques autres. Les mesures consistent principalement en des déconnexions des serveurs de messagerie de l’entreprise la nuit et le week-end et, dans certains cas, les messages envoyés au salarié pendant ses vacances sont automatiquement détruits.
La flexibilité du travail est un luxe dont il ne faut pas abuser
Bien entendu, le droit à la déconnexion ne doit pas détruire la flexibilité au travail. Pour certains salariés, il peut être pratique de vérifier ses e-mails le matin en prenant les transports en commun pour se rendre à leur travail éloigné (pendant longtemps sans avoir le choix), ou peut-être d’envoyer un autre e-mail le soir pour pouvoir partir. travailler une demi-heure en début d’après-midi et aller peut-être chez leurs enfants à la maternelle.
La loi, qui oblige par ailleurs les employeurs à mettre en œuvre des méthodes appropriées pour éviter toute perturbation de la vie privée (professionnelle) par le biais de communications professionnelles en dehors des heures de travail, ne prévoit aucune sanction pour les employeurs qui ne le feraient pas.
Enfin, il ne faut pas oublier que de plus en plus d’entreprises opèrent à l’échelle mondiale, de sorte que lorsqu’il fait nuit au siège social, les heures de travail sont toujours normales dans certains bureaux distants à l’autre bout du fil. Un employeur responsable veillera donc, même sans contrainte légale, à ce que la technologie soit une aide et non un fardeau pour les travailleurs.
On oublie trop souvent que le meilleur employé, le plus efficace et le plus performant est un employé satisfait qui a une vie privée et professionnelle équilibrée.
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