Les Français ne veulent pas de première dame, ont-ils déclaré dans une récente pétition signée par près de 300 000 Français en deux semaines. Le président français nouvellement élu, Emmanuel Macron, a souhaité donner à sa femme le titre officiel de première dame, calqué sur le système américain, que la France ne connaissait pas jusqu’à présent.

Après une vive opposition de la part de l’opinion publique, son cabinet a déjà retiré son intention. Près de 70 % de l’opinion publique française s’est opposée à cette proposition, qui donnerait à sa femme, de 25 ans son aînée, un rôle officiel, un titre et son propre budget. Brigitte Macron restera donc publique et non politique. Sa position sera définie dans une « charte de transparence », qui précisera notamment le nombre de ses collaborateurs et le coût qu’elle représente pour les contribuables français.

Macron veut également éviter le scandale qui a frappé son rival à la présidentielle, François FillonQuand la nouvelle a éclaté qu’il avait embauché sa femme Pénélope comme assistante dans son bureau, elle a reçu jusqu’à 800 000 euros pour son travail imaginaire. En raison du scandale, le Parlement français prépare une loi morale qui interdira l’emploi des conjoints et des membres de la famille. Au minimum, cela pourrait contribuer à renforcer sa popularité auprès des électeurs français, qui a subi un coup dur au cours des trois derniers mois de sa présidence. Sa popularité a chuté de 10 % au cours du premier mois, ce qui aurait contribué à sa politique intérieure, que les médias français qualifient d’autocratique.

Brigitte Macron et Emmanuel Macron se sont rencontrés au lycée jésuite d’Amiens, où Brigitte était son professeur de littérature française. À cette époque, Emmanuel n’avait que 15 ans et elle était une femme mariée de 39 ans avec trois enfants. Ils ne sont officiellement devenus un couple que lorsque Macron a eu 18 ans. Macron n’a cependant jamais caché que l’avis de sa femme comptait beaucoup pour lui. Pendant la campagne présidentielle, elle était sa conseillère, elle était censée corriger ses discours et elle était déjà considérée comme son bras droit lorsqu’il était ministre des Finances dans le gouvernement précédent.

UV