Le nouvel organe comprendra des imams associés, des personnalités influentes de la société civile, des intellectuels et des hommes d’affaires éminents.
AGRÉABLE. A partir de samedi, plus de cinq millions de musulmans vivant en France seront représentés par une nouvelle instance baptisée le Forum de l’Islam en France (FORIF).
Sa première réunion de travail s’est tenue samedi à Paris avec la participation du ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin. C’est ce qu’a rapporté le site d’information France Info.
Le nouvel organe comprendra des imams associés, des personnalités influentes de la société civile, des intellectuels et des hommes d’affaires éminents. Tous les membres du FORIF seront élus par le gouvernement. Selon les médias français, les femmes représenteront au moins un quart des membres du FORIF.
Le FORIF remplace le Conseil français des rites musulmans
(CFCM), fondée en 2003 par l’ancien président Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur.
Le Conseil a servi de médiateur dans le dialogue entre le gouvernement et les chefs religieux. gouvernement du président Emmanuela Macrona cependant, le CFCM se dissout ce mois-ci car, selon le ministre Darmanin, il ne remplit plus son rôle dans la communauté musulmane et dans la société française, qui a connu une série d’attentats djihadistes faisant des centaines de victimes ces dernières années.
Le projet Macron comprend également des mesures pour préparer les imams en France au lieu de les faire venir Turquie, Maroc ou l’Algérie. Ce plan est approuvé par beaucoup – même dans la communauté musulmane.
Les partisans de l’initiative du gouvernement affirment que le FORIF aidera
de protéger le pays – et ses cinq millions de musulmans – de toute influence étrangère, et de veiller à ce que la pratique de l’islam soit conforme au principe de laïcité appliqué en France dans la vie publique.
Alors que certains croyants qui ont visité la Grande Mosquée de Paris vendredi ont accueilli avec prudence l’initiative du gouvernement, d’autres craignent que le gouvernement n’aille trop loin pour contrôler leur foi. Ils affirment également que le gouvernement s’est concentré sur les institutions islamiques, mais n’oserait pas proposer de tels changements aux chrétiens.
Hamoud ben Bouzid, un Parisien de 51 ans, s’est montré optimiste dans une interview à l’AFP sur le plan de Macron et ses efforts pour attirer diverses voix de la communauté musulmane dans le débat public afin de montrer sa diversité à l’ensemble de la société en France. .
Les imams ne parlent pas au nom de tous les citoyens de confession musulmane française, a averti Ben Bouzid. « Je voudrais que les musulmans de ce pays soient entendus en tant que citoyens, pas en tant que musulmans. En tant que citoyens à part entière », a-t-il souligné.
Les critiques – dont de nombreux musulmans qui considèrent la religion comme faisant partie de leur identité française – soutiennent que la dernière initiative du gouvernement est la prochaine étape de la discrimination institutionnalisée, car la communauté musulmane est tenue responsable des attaques violentes de plusieurs individus.
L’islam est la deuxième religion de France en nombre de croyants. Cependant, il n’a pas de chef unique et comprend plusieurs courants – des modérés aux radicaux, en passant par les salafistes avec une interprétation stricte de la religion.
L’année dernière, le parlement français a adopté une loi visant à renforcer le contrôle des mosquées, des écoles religieuses et des clubs sportifs. Le gouvernement a déclaré que cela était nécessaire pour protéger la France des islamistes radicaux et pour promouvoir le respect de la laïcité et des droits des femmes.
La loi, qui a suscité des inquiétudes dans certaines parties du monde musulman, a ensuite été utilisée pour fermer plusieurs mosquées et groupes communautaires.
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