Le Pen avant le second tour de la présidentielle accusé de détournement de fonds

Marine Le Pen (Photo : dpa) (Photo : alliance photo / Thomas Frey / dpa)

Le parquet de Paris a reçu un rapport de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) le 11 mars, qui contient des accusations contre Le Pen et fait actuellement l’objet d’une enquête, a confirmé aujourd’hui le parquet français, selon dpa.

Une partie du rapport a également été publiée samedi par le portail en ligne Mediapart. Dans ce document, Le Pen est accusée d’avoir détourné près de 137 000 euros de fonds européens pendant son mandat de députée européenne entre 2004 et 2017.

L’avocat de Le Pen, Rodolphe Bosselut, a nié les allégations, selon le dpa. « La candidate à la présidence Le Pen se réserve le droit de poursuivre d’anciens associés qui pourraient avoir détourné des fonds publics ou commis d’autres violations à son insu », a-t-il déclaré.

Selon Bosselut, l’OLAF n’est pas une agence indépendante. L’avocat a également critiqué le moment du rapport, qui intervient juste une semaine avant le second tour des élections présidentielles en France, au cours duquel Le Pen affrontera dimanche le président sortant Emmanuel Macron.

Selon Mediapart, le rapport mentionne trois autres anciens eurodéputés du parti de l’Assemblée nationale, ex-Front national, aujourd’hui dirigé par Marine Le Pen. Il s’agit de son père Jean-Marie, de son ancien compagnon Louis Aliot et de l’ancien vice-président du parti Bruno Gollnisch.

Au total, 486 000 € doivent être détournés, notamment dans le but d’atteindre des objectifs politiques au niveau national ou pour soutenir financièrement des prestataires de services divers proches du parti.

Aliot, qui est actuellement maire de Perpignan dans le sud de la France, a nié les allégations dans une déclaration à franceinfo aujourd’hui.

De telles accusations contre Le Pen et son parti ne sont pas nouvelles. Pendant de nombreuses années, les assistants et assistantes qui travaillaient pour les eurodéputés du parti de l’Assemblée nationale et qui étaient payés par le Parlement européen étaient soupçonnés de ne travailler en réalité que pour le parti.


Benedict Lemieux

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