L’avocat et homme politique français Robert Badinter, connu entre autres pour avoir dirigé la commission d’arbitrage international qui a déclaré en 1991 que la RFSY s’était désintégrée et qu’il ne s’agissait pas d’une sécession de républiques individuelles, est décédé aujourd’hui à l’âge de 96 ans. Les conclusions de la commission ont ouvert la voie à une reconnaissance internationale de la Slovénie.
Golob : M. Badinter a joué un rôle clé dans l’histoire de la Slovénie
Au cours de sa longue carrière juridique et politique, Badinter, né à Paris en 1928, a occupé de nombreuses fonctions de haut rang. Il a notamment été ministre de la Justice et président du Conseil constitutionnel français. Il a principalement milité pour l’abolition de la peine de mort en France, ce qu’il a réussi à faire en 1981. Il a également été un fervent partisan de la dépénalisation de l’homosexualité et s’est consacré à la lutte contre le crime organisé et le terrorisme, rapporte le média français France24.
En 1991, il a présidé la commission d’arbitrage international dans le cadre de la conférence de paix sur la Yougoslavie, connue sous le nom de Commission Badinter. Du 7 décembre 1991 au 13 août 1993, la Commission a rendu 15 avis juridiques dans lesquels elle considérait principalement que la Yougoslavie s’était dissoute et que cinq États successeurs équivalents avaient émergé sur son territoire. Les conclusions de la commission ont ouvert la voie à une reconnaissance internationale de la Slovénie.
Le Premier ministre Robert Golob a également exprimé aujourd’hui ses condoléances à l’occasion du décès de Robert Badinter. « M. Badinter a joué un rôle clé dans l’histoire de la Slovénie lorsque, en tant que président de la commission d’arbitrage international, il a préparé un rapport dont l’opinion principale était que la Yougoslavie avait cessé d’exister. Avec cette conclusion, la voie a été ouverte pour la reconnaissance internationale de La Slovénie et la régulation de la succession de la RSFY », a-t-il écrit sur le réseau X sous la plume de Golob.
« Aujourd’hui, l’Europe perd un grand intellectuel et combattant des droits de l’homme, qui a marqué l’histoire française et européenne », a annoncé le président de la République Pirc Musar sur X.
Le rôle important de Badinter a également été souligné sur le réseau social X par le ministère des Affaires étrangères et européennes, qui a exprimé ses condoléances pour son décès. L’avis de la commission d’arbitrage a permis la reconnaissance internationale de la Slovénie. La Commission a estimé que la Yougoslavie s’était désintégrée, que cinq États successeurs égaux avaient émergé sur son territoire et que la Serbie et le Monténégro ne pouvaient pas être les seuls successeurs. Nous lui serons éternellement reconnaissants pour sa contribution personnelle à l’indépendance de la Slovénie, ont-ils écrit sur MZEZ.
STA
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