La France a été marquée par des manifestations de masse lors de la fête du travail. Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues des villes françaises, selon l’estimation du ministère de l’Intérieur, il y en avait 782 000 à travers le pays. Dans certaines villes, des manifestants ont brisé des vitrines et incendié des voitures, ce à quoi la police a répondu avec des gaz lacrymogènes.
En France, le 1er mai, elle s’est retrouvée au milieu d’une vague de nouvelles manifestations contre la réforme des retraites. Des rassemblements de protestation convoqués par les syndicats ont eu lieu dans plusieurs villes du pays. Selon l’estimation du ministère de l’Intérieur, 782 000 manifestants se sont rassemblés dans toute la France, 112 000 rien qu’à Paris. Les syndicats estiment le nombre de manifestants à 2,3 millions.
Cette fois aussi, les protestations ont été accompagnées d’émeutes. A Paris, des manifestants ont bombardé des policiers avec divers objets et brisé des vitrines d’entreprises, de banques et d’agences immobilières. La police a répondu avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau. L’un des policiers, touché par un cocktail Molotov, a été grièvement brûlé à la main et au visage. Au total, au moins dix policiers ont été blessés et ont nécessité des soins médicaux.
A Toulouse dans le sud de la France, la police a utilisé des gaz lacrymogènes lors des émeutes lors des manifestations. Des violences ont également été signalées à Lyon, où des manifestants masqués ont détruit des voitures et des magasins. Toujours à Nantes, dans l’ouest de la France, la police a utilisé des gaz lacrymogènes après que des manifestants leur aient lancé des objets. Plusieurs voitures incendiées sont également signalées.
Macron insiste sur la nécessité de la réforme
La réforme des retraites, qui relève entre autres l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, a été votée par le gouvernement du président Emmanuel Macron en mars sans parlement. Macron a déjà signé la loi correspondante en avril, mais les syndicats et une partie de l’opposition continuent d’appeler à manifester pour empêcher le début de sa mise en œuvre le 1er septembre.
Ces derniers mois, des grèves et des manifestations, souvent devenues violentes, ont paralysé à plusieurs reprises la vie publique.
Le nombre de participants aux manifestations régulières a récemment diminué, et il y a aussi des signes de divergence au sein du front syndical commun. À la lumière de cela, la question se pose de savoir si les rassemblements du 1er mai d’aujourd’hui seront les dernières grandes manifestations contre la réforme controversée.
Dans une allocution télévisée au milieu de ce mois, Macron a déclaré qu’il comprenait la colère des Français face à la réforme, mais a insisté sur le fait que c’était nécessaire.
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