En France, les distributeurs doivent marquer les produits qui « rétrécissent » et les prix restent les mêmes

En France, une mesure a été mise en place pour protéger les consommateurs et leur portefeuille. Certains commerçants la critiquent.

3 juillet 2024 11h21

Les supermarchés français informeront désormais leurs clients si le produit a « rétréci ». Cela signifie que la quantité de marchandises proposée est inférieure à celle d’avant, tandis que le prix reste le même, voire augmente.

Le portail Euronews déclareobligeant les détaillants à apposer sur ces produits des autocollants avertissant de la « démarque inconnue ». C’est ce qu’ils font depuis le début de cette semaine, selon un arrêté ministériel publié le 16 avril.

La réglementation s’applique uniquement aux produits préemballés. Les marchandises non emballées et les produits emballés au comptoir de vente ne doivent pas être étiquetés. Parmi ceux-ci figurent par exemple le fromage et les morceaux de viande.

Les commerces d’une superficie inférieure à 400 mètres carrés sont exemptés de la réglementation.

Des sanctions sévères pour les entreprises et les particuliers

La violation de la nouvelle règle peut être punie d’une amende de 3 000 euros pour une personne physique, par exemple un directeur de magasin. Une entreprise peut également se voir infliger une amende pouvant aller jusqu’à 15 000 euros, rapporte entre autres Euronews.

« La démarque inconnue est une fraude à laquelle nous allons mettre un terme. Je veux restaurer la confiance des consommateurs, et la confiance va de pair avec la transparence », a déclaré le ministre français des Finances. Bruno Le Maire.

La mesure devrait permettre aux consommateurs d’être mieux informés.

Les prix des denrées alimentaires en France ont été un sujet de conversation majeur dans la septième économie mondiale en 2023. L’inflation alimentaire a atteint 16 % en mars de l’année dernière et a depuis diminué à 0,8 %.

Le modèle français est également à l’étude au sein de notre ministère de l’Economie, qui en est le chef. Matthieu Han. En février de cette année, ils ont annoncé qu’ils examineraient également de plus près les pratiques de ce que l’on appelle la « shrinkflation » du point de vue de la protection des consommateurs et, si nécessaire, qu’ils actualiseraient les dispositions de la loi sur la protection des consommateurs. Vous pouvez lire les commentaires des détaillants slovènes sur la mesure d’étiquetage des produits dans l’article : Nous devons dénoncer les augmentations de prix silencieuses.

Certains commerçants sont très critiques à l’égard de la mesure

Le supermarché français Carrefour a été la cible d’une avalanche de critiques en raison de la réduction des prix de ses produits, voire de prix plus élevés. À cet égard, il a récemment déclaré à BFM Business qu’il ne serait plus nécessaire d’étiqueter ses produits, car il avait déjà commencé à étiqueter les produits dont l’emballage avait été réduit, mais dont le prix restait le même, en septembre dernier. À l’époque, les médias avaient parlé de thé glacé Lipton, de chocolat Lindt, de glace Viennetta. Cette année, dans certains cas, au lieu des produits, les acheteurs ont même été accueillis avec un message indiquant qu’ils avaient été retirés de la vente en raison d’une augmentation de prix injustifiée.

« Afin de lutter contre la démarque inconnue, sans pénaliser les clients, le groupe a mis en place sa propre stratégie. L’objectif de cette dernière est d’identifier tous les produits concernés par la pratique de la démarque inconnue. Grâce à cela, nous pourrions corriger leur prix en amont avec nos fournisseurs et avec notre politique de prix », a expliqué le porte-parole de Carrefour, ajoutant que le nouveau décret encouragera également les fournisseurs à fixer des prix équitables.

Les magasins Système U se sont montrés plus critiques à l’égard de la mesure de l’État. « Si le décret est adopté, nous le respecterons et l’utiliserons, mais nous n’en sommes pas satisfaits », a déclaré le PDG en janvier. Dominique Schelcher.

Il a également exprimé son opposition à la nouvelle réglementation Michel-Édouard Leclercprésident de l’enseigne de distribution E.Leclerc, présente également en Slovénie. « C’est le fabricant qui sait que la taille de son produit a été réduite », a-t-il déclaré. Il est convaincu que cette information devrait être inscrite sur l’emballage par le fabricant.

Selon lui, ce serait une perte de temps pour les supermarchés de coller des autocollants sur les produits concernés.





Stéphanie Charbonneau

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