Le chef des Frères d’extrême droite d’Italie, Giorgio Meloni, a déclaré dimanche soir lors d’un rassemblement préélectoral à Milan que l’Italie commencerait à défendre ses intérêts nationaux dans l’UE, tout comme d’autres pays le font dans la recherche de solutions communes. La fête est finie, dit Meloni.

ROME
> « Ils disent qu’ils sont inquiets pour Meloni en Europe. (…) Que va-t-il se passer ? La fête est finie ! L’Italie va aussi commencer à défendre ses intérêts nationaux », a déclaré Meloni lors d’un rassemblement pré-électoral devant la cathédrale de Milan.

Ce faisant, elle a distingué l’Allemagne et les Pays-Bas, où, comme elle l’a dit, les priorités ne sont pas différentes. Selon elle, les deux pays s’opposent à la mise en place d’un plafonnement des prix du gaz au niveau de l’UE.

En Italie, à moins de deux semaines des élections législatives anticipées, qui se tiendront le 25 septembre, la campagne électorale est dans une phase décisive. Alors qu’elle se montrait jusqu’ici assez modérée dans ses apparitions, la dirigeante des Frères post-fascistes d’Italie a durci sa rhétorique vis-à-vis de l’Union européenne.

Meloni a également critiqué l’UE qui, selon elle, n’a pas fait assez pendant la crise énergétique pour protéger les familles et les entreprises des prix élevés de l’énergie. Dans son discours, elle n’a pas mentionné le fait que l’Italie recevra 192 milliards d’euros dans le cadre des fonds de l’UE pour éliminer les conséquences de la pandémie, ce qui est le plus important parmi tous les membres de l’UE.

Les Frères d’Italie en appellent aux électeurs eurosceptiques et anti-européens. Pendant la campagne électorale, Meloni a souligné à plusieurs reprises que sous sa direction, l’Italie resterait un partenaire fiable dans l’UE, mais qu’elle aimerait renégocier certains accords et contrats.

Lors des élections anticipées en Italie, les sondages prédisent une victoire convaincante de l’extrême droite, et les Frères d’Italie, dirigés par Giorgio Meloni, devraient obtenir le plus de voix.