« Rire de soi n’a jamais été le fort d’un tyran » a écrit l’un des rédacteurs sur la nouvelle édition, après que Téhéran a vivement réagi à la publication de caricatures du guide suprême mercredi dernier.
« Les mollahs ne sont pas contents. Les caricatures de leur chef suprême (…) ne les ont apparemment pas fait rire », a écrit le rédacteur en chef du journal, connu sous le nom de Riss, dans la nouvelle édition, qui sortira mercredi, rapporte l’agence de presse française AFP.
L’hebdomadaire a été, entre autres, la cible d’une cyberattaque après avoir publié mercredi dernier des caricatures du guide suprême iranien Khamenei dans une édition spéciale. Avec une édition spéciale, Charlie Hebdo a marqué l’anniversaire de l’attentat de ses locaux à Paris en 2015, au cours duquel 12 personnes avaient trouvé la mort. Le réseau terroriste Al-Qaïda a revendiqué l’attentat, qui voulait punir les journalistes de l’hebdomadaire pour avoir publié des caricatures du prophète Mahomet.
« Personne ne meurt à cause d’une attaque numérique, mais elle dicte l’atmosphère. Le régime Mule se sent tellement en danger qu’il juge essentiel de son pour pirater le site d’un journal français », Riss a écrit, ajoutant que cette attaque prouve qu’il est « leur force très fragile ».
Les caricatures de l’ayatollah Khamenei ont également été condamnées plus tôt dans la journée pro-iranien le mouvement chiite au Liban Hezbollah. Selon ses membres, Khamenei n’est pas seulement un dirigeant, mais « un symbole religieux pour des dizaines de millions de croyants ». Le gouvernement français a été invité à accepter « des mesures décisives pour punir les auteurs », qui sont « attaqué ce qui est sacré » selon l’AFP.
Charlie Hebdo a sélectionné les caricatures de Khamenei lors d’un concours lancé en décembre, au milieu des protestations accrues en Iran qui ont éclaté après la mort d’une femme kurde de 22 ans en garde à vue à la mi-septembre Mahsa Amen. La jeune fille avait déjà été arrêtée par la police des mœurs pour avoir prétendument porté le foulard obligatoire de manière inappropriée. Comme ils le disaient à l’hebdomadaire, c’était le but du concours « soutenir les Iraniens qui luttent pour leur liberté ».
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