Luka Lisjak Gabrijelčič, historien et publiciste (Photo : Dnevnik Archive)
Mais je pense que ce n’est pas la seule raison qui l’a poussé à convoquer des élections anticipées. En dépit des comparaisons que nous avons lues dans la presse européenne ces dernières semaines, Macron est un homme politique d’une autre trempe que Pedro Sánchez. Les progrès considérables réalisés par la France au cours de son mandat sur de nombreux plans qui mesurent la situation économique des pays témoignent déjà du fait qu’il est un homme politique doté d’une vision à long terme qu’il est prêt à mettre en œuvre avec une détermination souple mais inébranlable. Je pense que Macron n’a pas été motivé uniquement par le désir d’améliorer légèrement sa position au Parlement en convoquant des élections anticipées. Il y a autre chose en jeu. Il est conscient que la politique française est sur le point de connaître une transformation majeure – et il veut la surveiller aussi longtemps qu’il le pourra.
Sa décision a été qualifiée d’irresponsable par la plupart des commentateurs européens de politique étrangère. Mais ne serait-il pas encore plus irresponsable de faire comme si de rien n’était ? De nier que le gouvernement n’a plus le soutien des électeurs et d’attendre que la vague de mécontentement des prochaines élections ordinaires efface tous les héritages du mandat de Macron, ainsi qu’une grande partie du système politique de la Ve République ?Travail
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