La police française arrête aujourd’hui l’un des suspects du meurtre d’un journaliste saoudien à l’aéroport principal de Paris Jamala à Hashodia en 2018 à la mission diplomatique de l’Arabie saoudite à Istanbul, ont indiqué des sources à l’agence Reuter.
Le suspect Kalida Alotaibija (33 ans) a été arrêté par la police des frontières sur la base d’un mandat d’arrêt délivré par la Turquie juste avant d’embarquer sur un vol pour Riyad à l’aéroport Charles de Gaulle, ont indiqué des sources proches du parquet et de l’administration de l’aéroport. Il doit être présenté mercredi au parquet.
Alotaibi est l’un des 26 Saoudiens accusés en Turquie d’avoir tué Hashodji. Parmi eux se trouvent d’anciens assistants du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. En 2020, un tribunal turc a lancé un procès contre vingt suspects en leur absence pour avoir participé au meurtre d’un détracteur du régime saoudien. Les procureurs ont par la suite inculpé six autres suspects d’Arabie saoudite pour son meurtre, mais aucun d’entre eux n’a comparu devant un tribunal turc.
En septembre 2020, un tribunal saoudien a aboli les condamnations à mort prononcées contre cinq accusés un an plus tôt et les a condamnés à 20 ans de prison. Trois autres ont été condamnés par le tribunal à plusieurs années de prison.
Vdova Hatice Cengiz. PHOTO : Murad Sezer/Reuters
Hashoji, qui a vécu en exil volontaire aux États-Unis et a écrit pour un journal Le Washington Post, est entré à l’ambassade d’Arabie saoudite à Istanbul le 2 octobre 2018 pour compléter la documentation de son mariage avec une fiancée turque. Selon des responsables américains et turcs, il y a été rencontré par un groupe de tueurs saoudiens à gages. Le journaliste a été étranglé et son corps, qui n’a jamais été retrouvé, a été démembré.
Le crime odieux a suscité une condamnation internationale et les services de renseignement occidentaux ont accusé Mohammed ben Salmane d’avoir ordonné l’assassinat.
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. PHOTO : AFP
L’arrestation d’Alotaibi aujourd’hui est intervenue quelques jours seulement après que le président français Emmanuel Macron a défendu sa décision de se rendre en Arabie saoudite lors d’une visite dans les États du Golfe, ajoutant que cette visite ne signifiait pas qu’il avait « oublié » Hashoji. Exemple.
Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan il a déclaré que l’ordre de tuer Hashodji provenait « des plus hauts niveaux » du gouvernement saoudien et que l’affaire avait provoqué des tensions entre Ankara et Riyad. Cependant, Erdogan n’a jamais directement accusé Muhammad bin Salman de meurtre. Ces derniers mois, il y a même eu des signes de fusion des relations entre la Turquie et l’Arabie saoudite.
Au troisième anniversaire du meurtre, elle est la veuve de Hashodji Hatice Cengiz – lors des atrocités contre son fiancé au sein de la mission diplomatique, elle l’attendait devant l’entrée du consulat – a accusé les USA de ne pas tenir l’Arabie Saoudite responsable.
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