La saison des prix littéraires démarre en France

L’automne en France est une période de débats sur la littérature : combien de romans la nouvelle rentrée littéraire a-t-elle à proposer, quels livres, auteurs et sujets sont les plus « à la mode » et comment ils se démarqueront dans le jeu pour une série de prix littéraires, le dont les récompenses ont lieu à partir de fin octobre et jusqu’en novembre pour ainsi dire, les unes après les autres. Les listes des plus grands, comme Goncourt, Femina, Renaudot, Interallié, Médicis, ont encore récemment diminué, et la plupart des jurys sont séparés de la décision finale par un autre tour ou tamis.

Le prix le plus prestigieux est bien entendu le Goncourt, décerné pour la première fois en 1903. La semaine dernière, l’Académie Goncourt a annoncé la deuxième sélection de romans qui y concourront. Osmerica a été publié par sept maisons d’édition, deux romans sont publiés aux éditions Grasset. Le quatuor sera annoncé le 22 octobre, et le lauréat et donc le meilleur roman de 2024 sera annoncé le 4 novembre au restaurant Drouot à Paris.

Deux romans à venir

Dans le top huit se trouve l’Académie Goncourt, qui a un nouveau président depuis mai. Philippe Claudelromans classés Sandra Collette Madeleine avant l’aube (JC Lattès), Kamela Daoud Houris (Gallimard), Gaël Faye Jacaranda (Grasset), Hélène Gaudy Archipel (L’Olivier), Philippe Jaénade La désinvolture est une bien belle chose (Mialet-Barrault), Maylis de Kerangal Jour de ressac (Verticales), de Jean-Noël Orengo « Vous êtes l’amour malheureux du Führer » (Grasset)ter Abdellah Taia Le Bastion des larmes (Juliard).

Kamel Daoud (grand prix de l’Académie française, renaudot, interallié) et Gaël Faye (grand prix de l’Académie française, renaudot, femina) sont les plus fiers, avec trois nominations pour d’autres prix. Le livre se caractérise par le fait qu’au premier plan se trouvent des personnages plus jeunes qui doivent faire face à un passé sombre : d’un côté l’Algérie et de l’autre le Rwanda.

Jean-Baptiste Andrea PHOTO: Gonzalo Fuentes/Reuters

Il a reçu le prix Goncourt l’année dernière Jean-Baptiste Andréa pour le roman Veiller sur elle. Jusqu’à présent, plus de 700 000 exemplaires ont été vendus et le label Iconoclast, où il a été publié, a annoncé cet été qu’il allait obtenir une adaptation cinématographique. « Je suis enthousiasmé par l’idée que mes personnages prendront vie sur les écrans, dans les couleurs et les nuances du passé, ce qui est toujours d’actualité », a déclaré l’auteur, lui-même réalisateur et scénariste.

Un roman Veiller sur elle sur la relation entre le pauvre mais talentueux sculpteur Mimo et une fille issue d’une famille aisée, Viola, lors de la montée du fascisme en Italie, a également trouvé ici un écho avec le prix Goncourt choisi par les étudiants slovènes. Au fur et à mesure qu’ils l’écrivent, son langage, comme celui des personnages principaux, oscille entre beauté et cruauté, et l’auteur veille à ce qu’après des rebondissements imprévisibles en plus de 500 pages, toutes les parties fragmentées soient assemblées en un tout significatif.

Le jour de la remise du prix goncourt, le prix renaudot sera également remis au restaurant Drouot dans le deuxième arrondissement de Paris. Le 5 novembre suivra le 6 novembre la remise du prix femina et du prix médicis. Le 13 novembre, on saura qui remportera le prix interallié, et le 28, quel livre aura séduit les lycéens et obtenu le Goncourt selon leur choix. Le 24 octobre déjà, le grand prix du roman de l’Académie française sera le premier en lice.

Frédéric Charron

"Amoureux de la culture pop subtilement charmant. Évangéliste d'Internet. Résolveur de problèmes à vie. Passionné de bière."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *