Jusqu’à récemment, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, qui a annoncé mardi sa démission de la tête du Parti populaire après un vote de censure, envisageait de dire au revoir au monde politique. Son successeur à la tête du parti le plus important au Parlement espagnol sera choisi lors d’un congrès extraordinaire en juillet.

« Mon intention est d’abandonner complètement la politique, il y a d’autres choses dans la vie qu’une personne peut faire que de se consacrer à la politique », a-t-il déclaré lors d’une conversation d’aujourd’hui avec la radio Cadena Cope, résumée par l’agence de presse française AFP.

« J’ai eu une vie politique extrêmement intense et cela n’a aucun sens pour moi de rester ici plus longtemps », a déclaré l’homme politique de 63 ans, qui n’a même pas l’intention d’assister au congrès de juillet, au cours duquel le Parti populaire choisira son successeur.

Rajoy, Premier ministre depuis 2011, a été contraint de démissionner après un vote de censure à son encontre par le Parlement. La proposition a été présentée par les socialistes à la suite d’une décision de justice qui a reconnu le financement illégal du parti dans le contexte d’un scandale de corruption à grande échelle. Son leader Pedro Sanchez lui a succédé au poste de Premier ministre.

Au cours de ses années à la tête du gouvernement espagnol, Rajoy a dû faire face à de nombreux défis : il a survécu au sauvetage du secteur bancaire espagnol, à des élections au cours desquelles il a dû se contenter d’un gouvernement minoritaire et à la forte escalade de la campagne pour l’indépendance catalane.

Parmi ceux qui pourraient lui succéder à la présidence du Parti populaire figure l’ancienne ministre de la Défense Maria Dolores de Cospedal, actuelle vice-présidente du parti. L’ancienne vice-première ministre Soraya Saenz de Santamaria et le président de la province de Galice (nord-ouest), Alberto Nunez Feijoo, proche de Rajoy, sont également cités.