Sarkozy a été condamné aujourd’hui par un tribunal de Paris pour avoir tenté d’obtenir des informations confidentielles du procureur général Gilbert Azibert en 2014 sur une enquête sur un financement illégal présumé de sa campagne en échange du soutien de l’avocat pour briguer un poste de premier plan dans la Principauté de Monaco.
Sarkozy, qui insiste sur le fait qu’il n’a jamais été impliqué dans aucun acte de corruption, a suivi le jugement dans la salle d’audience sans montrer la moindre émotion. Ni l’ancien président ni ses avocats n’ont fait de déclaration après avoir quitté la salle d’audience. Ses alliés, dont le leader de droite Christian Jacob, ont rejeté la condamnation comme disproportionnée et « harcèlement judiciaire ». L’épouse de Sarkozy, Carla Bruni, a également exprimé son soutien sur Instagram, affirmant que le combat continue et que la vérité éclatera.
Il n’aura pas à aller en prison
Compte tenu de la peine de deux ans avec sursis et d’un an de prison, Sarkozy n’aura pas à aller en prison, car en France la peine de prison ne doit être purgée qu’en cas de peine supérieure à deux ans de prison. Ses avocats pourraient faire appel du verdict. Si la peine est confirmée, il la purgera probablement à domicile avec un bracelet électronique, comme le juge l’a annoncé aujourd’hui, rapporte la BBC britannique.
Aujourd’hui, le tribunal a également condamné les deux co-accusés, l’ancien procureur général Azibert et l’ancien avocat de Sarkozy, Thierry Herzog, à la même peine que Sarkozy. Ce dernier a également été interdit d’activité professionnelle pendant cinq ans. Tous deux ont également été reconnus coupables de violation du secret professionnel. Herzog a déjà annoncé un appel.
Le tribunal a estimé que ledit trio avait conclu un « pacte de corruption », mais ne les a néanmoins pas condamnés à une peine de quatre ans de prison, dont deux ans avec sursis, comme le réclamait le parquet financier de l’Etat (PNF). Lors du procès, qui s’est terminé en décembre de l’année dernière, la défense a exigé la libération de tous les accusés, mais a rejeté les accusations comme étant fondées sur des hypothèses et des fantasmes.
Il s’agit de la première condamnation de Sarkozy, qui devra à nouveau affronter les juges à partir du 17 mars dans le procès Bygmalion sur les dépenses de sa campagne présidentielle de 2012.
Sarkozy a pris sa retraite politique en 2016, mais il est toujours populaire et influent à droite. A un an des élections présidentielles en France, il subit d’intenses pressions, car il est soupçonné d’être impliqué dans plusieurs affaires, dont le financement libyen de sa campagne électorale victorieuse en 2007, rapporte l’AFP.
Sarkozy, aujourd’hui âgé de 66 ans, qui a été président entre 2007 et 2012, est également le deuxième ancien président français condamné. Son mentor aujourd’hui décédé, l’ex-président Jacques Chirac, a été condamné en décembre 2011 à deux ans de prison avec sursis pour détournement de fonds et abus de confiance alors qu’il était maire de Paris.
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