Le gouvernement polonais est sur les droits des femmes avec un décret sur l’enregistrement des grossesses

Selon un arrêté signé vendredi par le ministre de la santé Adam Niedzielski, la grossesse doit désormais être inscrite au registre central de santé en plus des maladies passées et présentes, des visites chez le médecin, des traitements et du groupe sanguin, rapporte l’agence de presse française AFP. Il s’agit de la dernière d’une série de décisions dans un pays où les femmes ont déjà du mal à accéder à l’avortement après des modifications controversées de la loi.

Les politiciens de l’opposition et les militants des droits des femmes s’opposent à ce que les dossiers médicaux en ligne soient mis à la disposition d’un bureau du procureur contrôlé par les nationalistes populistes au pouvoir, sur la base d’une décision de justice.

Enregistrez-vous en tant qu’outil potentiel de persécution et de contrôle des femmes polonaises

Député libéral Kamila Gasiuk-Pihowicz elle a déclaré aux journalistes que le registre devrait « permettre la persécution et le contrôle des femmes polonaises, créer un nouvel outil de répression, de contrôle, d’influence politique de l’État sur nos vies, notre santé, nos familles ».

Le ministère de la Santé, quant à lui, affirme que les données sont censées aider les médecins polonais et étrangers à aider leurs patients.

Député de l’opposition Katarzyna Lubnauer Elle a noté que le gouvernement restreignait progressivement les droits reproductifs des femmes depuis six ans, ajoutant qu’il avait d’abord restreint l’accès à la contraception d’urgence ou à la pilule du lendemain afin qu’elle ne puisse être obtenue que sur ordonnance, puis qu’il ait coupé le financement de l’État pour les insémination.

En 2020, la Cour constitutionnelle, contrôlée par le parti au pouvoir Droit et justice, a soutenu le gouvernement et a jugé que les avortements dus à des malformations fœtales étaient inconstitutionnels. Cela a conduit à un nouveau durcissement des lois déjà restrictives sur l’avortement, ce qui a conduit des milliers de femmes à chercher de l’aide à l’étranger, selon l’AFP.

En avril, une militante des droits des femmes a été jugée dans le pays pour avoir fourni des pilules abortives à une femme enceinte, le premier cas de ce genre en Europe. Le processus se poursuivra en juillet, selon l’AFP.

Benedict Lemieux

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