Vendredi soir, la police de Bruxelles a arrêté Eva Kaili, députée européenne grecque issue des rangs des socialistes, qui est l’une des vice-présidentes du Parlement européen. Elle a été arrêtée dans le cadre d’une enquête pour corruption impliquant le Qatar, hôte de la Coupe du monde.
Selon l’agence de presse française AFP, elle est membre du Parlement européen Eva Kaili la compagne de l’une des quatre personnes précédemment arrêtées dans le cadre de l’enquête susmentionnée, et elle a été détenue au commissariat pour interrogatoire.
Auparavant, le parquet belge avait annoncé que dans le cadre de l’enquête sur des soupçons de corruption au Parlement européen, dans laquelle un État du Golfe non identifié est impliqué, il avait mené vendredi 16 enquêtes à Bruxelles et arrêté quatre personnes, dont un ancien député européen. Le nom du pays impliqué n’a pas été donné, ni les coordonnées des personnes arrêtées.
Soupçon que le Qatar influence les décisions du Parlement européen
Ils ont également déclaré que l’enquête concernait un groupe criminel présumé et des allégations de corruption et de blanchiment d’argent. Ils ont ajouté qu’ils soupçonnaient l’État du Golfe d’influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen en transférant d’importantes sommes d’argent ou en faisant des cadeaux substantiels à des tiers occupant une position importante ou stratégique au Parlement.
Les journaux belges Le Soir et Knack ont rapporté qu’il était censé faire pression sur le Qatar pour la Coupe du monde et que quatre Italiens devaient être arrêtés. Un ancien député européen, un socialiste, aurait été arrêté parmi eux Antonio Panzeri et secrétaire général de la Confédération syndicale internationale Luca Visentini.
Une forte opposition à la corruption s’est exprimée au Parlement européen
En réaction à l’arrestation d’Eva Kaili, la présidente du Parlement européen Robert Metsol a annoncé que le PE s’oppose fermement à la corruption et coopérera pleinement avec toutes les autorités dans le cadre de l’enquête. « Le Parlement européen s’oppose fermement à la corruption. Nous ne pouvons pas commenter les enquêtes en cours à ce stade, sauf que nous coopérerons pleinement avec toutes les autorités policières et judiciaires compétentes », a écrit Metsola sur Twitter.
Notre @Europarl_FR s’oppose fermement à la corruption.
À ce stade, nous ne pouvons pas commenter les enquêtes en cours, sauf pour confirmer que nous avons et coopérerons pleinement avec toutes les autorités policières et judiciaires compétentes.
Nous ferons tout notre possible pour faciliter le cours de la justice.
— Robert Metsola (@EP_President) 10 décembre 2022
Le groupe politique Alliance avancée des socialistes et démocrates (S&D), dont Kaili est membre, a annoncé vendredi que le député et l’un des vice-présidents du Parlement européen étaient temporairement exclus du groupe. Avant cela, elle avait également été expulsée du parti socialiste grec Pasok.
« Nous sommes horrifiés par les accusations de corruption dans les institutions européennes. Le groupe S&D ne tolère pas la corruption. Nous sommes les premiers à soutenir une enquête approfondie et une divulgation complète », a annoncé S&D et assuré qu’il coopérerait pleinement avec tous les organes d’enquête du enquête.
Dans le même temps, ils ont également exprimé une demande de suspension des travaux du parlement sur tous les dossiers et votes en plénière liés aux pays du Golfe, notamment en ce qui concerne la libéralisation du régime des visas et les visites prévues. Un appel similaire a été lancé par les Libéraux (Renew), le troisième plus grand groupe politique au parlement, dans lequel ils sont indignés par les rapports.
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