Les agriculteurs français protestent avec persistance depuis plus d’une semaine. Avec des blocages sur toutes les principales entrées d’autoroutes de Paris, ils accroissent la pression sur le gouvernement. La protestation a également été annoncée par les agriculteurs espagnols qui, selon eux, sont confrontés à des conditions de travail difficiles et à une bureaucratie étouffante.
Les agriculteurs sont mécontents des conditions de travail et exigent entre autres des prix plus élevés pour les récoltes et une fiscalité plus avantageuse. Il y avait aujourd’hui des files de véhicules de 40 kilomètres autour de la capitale française, rapporte l’agence de presse française AFP.
Les agriculteurs mécontents maintiennent des barrages routiers pour la deuxième journée consécutive. Premier ministre français Gabriel Attal Comme prévu, ils s’adresseront au parlement et présenteront de nouvelles mesures avec lesquelles le gouvernement les répondra, rapporte l’AFP.
Comme prévu, le président français Emmanuel Macron a abordé ce sujet lors de sa visite d’État en Suède.
Les problèmes sont « structurels et cycliques »
Comme il l’a déclaré lors d’une conférence de presse à Stockholm, les responsables politiques européens ne sont pas les seuls responsables des problèmes des agriculteurs. « Ces dernières années, nous avons fait beaucoup de choses avec l’envie d’aider », estime-t-il. « Il serait trop facile de rejeter la responsabilité de tout sur l’Europe », a-t-il prévenu.
Les problèmes peuvent être « structurels et cycliques », a-t-il déclaré, en soulignant des problèmes tels que l’importation de volaille en provenance d’Ukraine. De telles questions devraient être mieux réglementées au niveau européen, a-t-il admis.
Accord de libre-échange avec les pays d’Amérique du Sud
Face au mécontentement des agriculteurs, l’UE a également appelé à reporter la conclusion d’un accord de libre-échange avec l’union économique sud-américaine Mercosur. « Nous ne voulons pas que l’accord soit signé sous sa forme actuelle », a-t-il déclaré.
Il est convaincu que l’accord, qui fait l’objet de négociations depuis longtemps, est en partie dépassé et qu’il n’impose pas aux agriculteurs des pays du Mercosur les mêmes règles que celles qui s’appliquent aux agriculteurs de l’UE.
La France s’attend donc à une interruption des négociations en cours entre l’UE et le Brésil, mais Bruxelles n’a pas encore fait de commentaire à ce sujet, rapporte l’AFP.
Les agriculteurs français manifestent depuis plus d’une semaine. Lundi, les autorités françaises ont envoyé 15 000 policiers et gendarmes sur le terrain. Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a appelé les forces de sécurité à faire preuve de retenue, tout en avertissant les agriculteurs de ne pas s’immiscer dans les points stratégiques. Selon la police, environ 1 000 agriculteurs avec 500 véhicules ont manifesté lundi. Les activités devraient se poursuivre jusqu’à vendredi.
Les agriculteurs espagnols protesteront également
Le mouvement de protestation des agriculteurs européens sera également rejoint par les trois syndicats centraux d’agriculteurs espagnols, Asaja, UPA et COAG. Comme l’ont souligné leurs représentants dans un communiqué de presse commun, l’agriculture espagnole est également confrontée à des conditions de travail difficiles et à une bureaucratie étouffante.
« Dans le secteur agricole en Europe et en Espagne, en raison des conditions difficiles et de la bureaucratie étouffante, qui est le résultat des réglementations européennes, il y a une frustration et un malaise croissants », ont déclaré les syndicats Asaja, UPA et COAG, selon le syndicat français. agence de presse AFP.
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