Jaroslaw Kaczynski, le président du parti au pouvoir en Pologne, a annoncé que les Polonais se rendraient à un référendum sur le projet de l’Union européenne de réviser les règles d’asile, qui, entre autres, font référence à l’accueil obligatoire des demandeurs d’asile.
Président du parti au pouvoir Droit et Justice (PiS) en Pologne Jaroslaw Kaczynski a annoncé aujourd’hui que la Pologne organiserait un référendum sur le projet de l’Union européenne de réviser les règles d’asile, qui, entre autres, font référence à l’accueil obligatoire des demandeurs d’asile et des migrants, rapporte l’agence de presse française AFP.
La semaine dernière à Luxembourg, les ministres de l’intérieur de l’UE se sont mis d’accord sur le durcissement des procédures d’asile. Les plans comprennent, entre autres, un mécanisme de solidarité obligatoire, qui assurerait un soutien conjoint aux membres les plus exposés aux pressions migratoires. Selon l’accord, les États membres moins chargés qui ne veulent pas accepter de réfugiés paieraient un montant de 20 000 euros par demandeur d’asile.
La Hongrie et la Pologne ont voté contre la proposition, tandis que la Bulgarie, la Lituanie, Malte et la Slovaquie se sont abstenues.
« Nous ne sommes pas d’accord avec cela, et le peuple polonais non plus. Cela doit être une question lors du référendum, que nous organiserons également. Les Polonais doivent décider par eux-mêmes à ce sujet », a déclaré Kaczynski lors du débat parlementaire d’aujourd’hui sur cette question.
« Ce n’est pas un pacte migratoire, mais un diktat dont le but est de changer culturellement l’Europe », a déclaré le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. « C’est le Sejm et non le Bundestag, nous avons donc le droit et le devoir de voter en faveur des intérêts de la Pologne », a-t-il ajouté.
Après l’invasion russe de l’Ukraine, la Pologne a accueilli plus d’un million de réfugiés ukrainiens qui ont fui leur pays depuis février de l’année dernière, mais les autorités de Varsovie se sont longtemps opposées à la relocalisation de réfugiés venant d’autres parties du monde via la Méditerranée.
La question des migrations sera probablement au premier plan avant même les élections législatives, qui se tiendront en Pologne cet automne. Dans les sondages, le PiS au pouvoir est actuellement en tête du bloc de l’opposition libérale dirigé par l’ancien Premier ministre polonais et ancien président du Conseil européen Donald Tusk.
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