Le maire d’Amsterdam veut supprimer le soi-disant quartier rouge du centre-ville et le déplacer vers la banlieue
Le célèbre quartier rouge d’Amsterdam
© www.publicdomainpictures.net
À Amsterdam, les projets du maire de la capitale néerlandaise de déplacer le travail du sexe légal du quartier rouge notoire vers un centre érotique de banlieue font sensation, ce à quoi s’opposent vivement les travailleuses du sexe et la population locale.
La maire d’Amsterdam, Femke Halsema, s’est retrouvée au centre de la contestation, qui insiste sur le projet d’un centre érotique, apparemment peu soutenu, tant par les citoyens que par les travailleuses du sexe.
Une réunion avec le maire dans une salle de réunion du sud d’Amsterdam a rassemblé des centaines d’habitants en colère qui ne veulent pas d’un « grand bordel » à leur porte. Les citadins se sont ainsi retrouvés contre toute attente du même côté que les travailleuses du sexe qui s’opposent à la délocalisation du quartier au centre de la ville aux fameuses cabines de néons rouges, rapporte l’agence de presse française AFP.
Les travailleuses du sexe insistent sur le fait qu’elles veulent rester dans le quartier chaud de De Wallen et sont les boucs émissaires des plaintes pour crime, ivresse et toxicomanie dans la région. « Le maire dit que nous ne sommes qu’une attraction touristique », a déclaré à l’AFP une travailleuse du sexe nommée Michelle.
« Le maire dit que nous ne sommes qu’une attraction touristique. »
Une travailleuse du sexe
Amsterdam essaie de se débarrasser de l’image de « ville du péché » qu’elle a en raison de son célèbre quartier rouge et d’atténuer l’impact du tourisme de masse.
Le maire proposa la création d’un centre érotique d’une centaine de chambres. Mais avant qu’un centre ne soit réellement créé, cela peut prendre plusieurs années. L’administration d’Amsterdam prévoit de décider de l’emplacement du centre d’ici la fin de cette année.
En mars, des dizaines de travailleuses du sexe portant des banderoles indiquant Save the Red Light District ont confronté le maire à l’hôtel de ville, affirmant que les plans nuiraient à leurs moyens de subsistance et l’accusant de nuire aux Pays-Bas en chassant les entreprises.
Même l’Agence européenne des médicaments (Ema) s’est mêlée à la dispute, s’opposant fermement au fait que deux des sites proposés pour le centre érotique soient proches de son nouveau siège dans le sud d’Amsterdam, où l’agence a déménagé de Londres après le Brexit.
c4B5Nisiksg
8bvM78fd0jg
« Créateur. Accro à la télévision typique. Praticien des médias sociaux adapté aux hipsters. Spécialiste de l’Internet. Entrepreneur maléfique. »