Déclareriez-vous la pédiatrie si la victime ou le prêtre vous en parlait à la confession ? La France résout un scandale de crime religieux.
C’est un crime de masse. Pendant deux ans et demi, la commission a enquêté sur les violences sexuelles au sein de l’Église catholique en France. Elle a publié ses conclusions le mardi 5 octobre. Eh bien, elles sont devenues un tremblement de terre, car les abus sexuels semblent être plus courants qu’on ne le pensait auparavant. Ce ne sont pas des cas isolés, mais un système.
Depuis 1950, la commission a recueilli des preuves de 216 000 sacrifices de prêtres et de moines, et jusqu’à 330 000 victimes combinées, en tenant compte des autres membres du personnel de l’église. 2 900 à 3 200 dignitaires ecclésiastiques devaient commettre pedigree. Selon Jean-Marc Sauvé, président de la commission d’enquête indépendante, il s’agit d’une estimation minimale. Le pape François a déclaré qu’il avait honte du temps que l’Église française avait mis à réagir. Et quant à ses réactions, la honte est pour quoi.
La Commission a voulu entendre les « auteurs » de ces actes et a envoyé des demandes à l’église pour interroger les personnes identifiées par les victimes, des archives, des documents et d’autres pièces de l’enquête. Seuls onze ont accepté. Pas étonnant que le pays soit choqué par le scandale. D’autres pays, comme les États-Unis, le Chili et l’Australie, ont connu une prise de conscience similaire de l’ampleur de la maltraitance des enfants dans les structures ecclésiales et se demandent comment leurs supérieurs ont caché des criminels.
Le problème de la sainte confession est largement abordé. Dans une émission de radio, Le téléphone sonne, il pose des questions à l’archevêque du diocèse de Rouen, Dominique Lebrun. « Est-ce que vous signaleriez un abus sexuel si une victime, un enfant, ou un collègue, un prêtre, vous le disait lors d’une sainte confession ? » L’évêque a répondu qu’il ne le ferait pas, car la confession est considérée comme un secret de la profession, tout comme un médecin peut garder le silence sur la santé d’un patient.
Cependant, il n’est pas le seul à le penser. Le peuple s’est également indigné du patron de Lebrun, président de la Conférence des évêques de France (CEF), Eric de Moulins-Beaufort. Sur la radio Franceinfo, il a déclaré que « Le mystère de la sainte confession est plus fort que la loi de la république parce qu’il ouvre l’espace à la parole, à la liberté d’expression qui s’exerce devant Dieu. »
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