Macron s’est d’abord arrêté à l’hôpital de Grenoble, où sont soignés trois des quatre enfants blessés, puis avec son épouse Brigitte, il a rendu visite aux victimes à Annecy et à leurs familles et à tous ceux qui leur ont apporté aide et soutien.

Parmi ces derniers se trouvait un homme de 24 ans nommé Henri, qui a été salué en héros après avoir tenté de bloquer l’agresseur avec son sac à dos puis l’a chassé du terrain où l’attaque a eu lieu. « Dans des moments comme celui-ci, vous faites ce que vous pouvez. Je me suis comporté comme n’importe quel Français », a-t-il déclaré à la télévision française BFMTV.

Lors de l’attaque de jeudi, un réfugié syrien de 31 ans a poignardé deux adultes et quatre enfants d’âge préscolaire, âgés de 22 à 36 mois, avec un couteau sur une aire de jeux dans un parc à Annecy. Le Premier ministre français Elisabeth Borne a déclaré que les quatre enfants blessés avaient subi une intervention chirurgicale et étaient désormais stables, après que le porte-parole du gouvernement Olivier Veran a déclaré aux journalistes que deux des enfants étaient toujours dans un état critique.

Pendant ce temps, aujourd’hui, la police a interrogé l’agresseur, qui fait l’objet d’une enquête pour tentative de meurtre. Le procureur de la République Line Bonnet-Mathis a annoncé que sa détention était prolongée après un examen psychiatrique, rapporte l’agence de presse française AFP.

Le motif de l’attaque n’est pas officiellement connu, mais il y a des spéculations selon lesquelles le mauvais état mental du suspect pourrait avoir contribué après que les autorités suédoises lui ont refusé la citoyenneté après dix ans dans le pays et que la France a rejeté sa demande d’asile.

L’attentat a également déclenché une avalanche de réactions dans le monde politique, certains hommes politiques français d’extrême droite mettant en avant l’origine et le statut de réfugié de l’agresseur, rapporte l’AFP. A Annecy, quant à lui, un petit autel de fortune avec bougies et roses blanches a été dressé jeudi soir dans l’angle de la cour de récréation du parc où a eu lieu l’attentat.