« Tremblement de terre » (Les Echos), « Gifle pour Macron » (L’Opinion), « Gifle » (La Libération), « L’effondrement de la France » (La Croix), « La France à l’épreuve de l’anarchie » (Le Figaro) , « Macron victime d’un vote contre lui-même » (Le Monde), tels sont les titres à la une des journaux français ce lundi. La France s’est retrouvée sans majorité gouvernementale claire après le second tour des élections législatives de dimanche. Certains pensent même qu’il ne sera pas possible de gouverner et de faire voter des lois dans un parlement aussi dispersé qu’il est aujourd’hui, et avec lequel aucun président n’a commencé son mandat au cours des 27 dernières années.
Macron devra trouver des compromis
En raison du système électoral majoritaire, jusqu’à présent, sauf pour les années 1988-1993, il n’y a eu aucun problème pour former une majorité gouvernementale en France, qui nécessite au moins 289 députés. Les Français ne savent donc pas ce que sont les négociations de coalition. Mais maintenant, la coalition a Emmanuel Macron seulement 246 députés. Evidemment, il devra trouver un compromis avec les Républicains (droite), désormais largement battus et divisés sur la question de savoir s’ils doivent rester dans l’opposition ou entamer des négociations de coalition avec Macron.
« Dès demain, nous commencerons à travailler pour atteindre une majorité qui assurera la stabilité de notre pays et les réformes nécessaires », a déclaré dimanche soir le Premier ministre. Elisabeth Borné. Parmi les réformes urgentes, elle pensait probablement en particulier aux retraites, dans lesquelles elle et Macron veulent faire passer progressivement l’âge de la retraite de 62 ans actuellement à 65 ans d’ici 2031. Alliance de gauche Jean-Luc Mélenchon il demande par exemple que cet âge soit abaissé à 60 ans.
Les alliés de Mélenchon ne veulent pas de groupe politique commun
Le radical de gauche Mélenchon n’a même pas approché son objectif de devenir Premier ministre. De plus, la gauche a toujours remporté un pourcentage de voix et de députés beaucoup plus élevé aux élections d’avant 2017 qu’aujourd’hui. Mélenchon peut cependant se satisfaire que Macron n’ait plus la majorité absolue et que sa gauche unie soit devenue la principale force d’opposition au parlement et dans le pays. Mais elle n’est plus aussi unie, puisque lundi les Verts, les socialistes et les communistes, jusqu’alors en position subalterne dans l’alliance de gauche, ont rejeté la proposition de Mélenchon de former un groupe parlementaire avec sa France invaincue.
Le parti d’opposition le plus fort n’est d’ailleurs pas France invaincue avec 79 députés, mais l’Assemblée nationale d’extrême droite, qui a fait passer le nombre de députés de 8 à 89. C’est un succès historique pour le parti. Marine Le Pen. Apparemment, au second tour, dans les 108 affrontements entre elle et le candidat de Macron, de nombreux Français ont voté pour l’extrême droite, même s’ils ont voté pour les candidats vaincus de l’alliance de gauche ou les Républicains au premier tour. Beaucoup de Français n’aiment manifestement pas Macron en tant que personne, ni son pouvoir absolu, ni ses politiques, qui vont dans le sens du renforcement de l’économie, mais n’aident pas assez les campagnes, qui sont délaissées dans la mondialisation. Les Français n’ont plus peur de Le Pen et de son parti.
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