Qui aurait pu l’accepter, la moutarde est devenue un article recherché en seulement un demi-mois. Son cas unique dans le ralentissement est justifié par le conflit en Ukraine et par la grave saison sèche de l’été précédent au Canada, le principal producteur. A Eyzin-Pinet, près de Vienne, un marchand de denrées vend énormément.
400 pots vendus en 4 heures ce vendredi matin. Le marchand réapprovisionne sa spécialisation, ce qui n’est pas une mince affaire au milieu d’une carence.
Les trois pots les plus extrêmes pour chaque acheteur
« J’en prendrai un pour moi et un pour ma petite fille », dit un client en se procurant deux bidons de moutarde. Elle donne un sens, « J’en cherche depuis très longtemps dans mon magasin et je n’en vois aucun. Je me présente généralement après le combat quand ils réapprovisionnent quelques conteneurs. »
Derrière ses lunettes de soleil, ce voyageur ne renoncerait à sa « précieuse » boisson pour rien au monde. « Je n’en ai pas trouvé ailleurs, depuis peu. Je n’ai pas été trop court puisqu’il m’en restait d’ailleurs », le visage vorace, dans un début de sourire droit au but, il confirme, « Cependant mettre un peu de moutarde dans la sauce, c’est super. »
Les achats sont limités à une limite de 3 pots pour chaque individu.
Marchand de nourriture et clients à l’affût
Ici, Laurent Berchet, administrateur du supermarché Epi-focus, a sa propre méthode pour charger ses racks. En un mois, il a vendu environ 5 000 pots. « Au départ, raconte-t-il, j’allais sur Google, un morceau comme tout le monde, je composais à la moutarde. Et après j’ai trouvé des petites destinations où il y en a au rabais (discount ndlr). en ont 40 conteneurs, ils m’appellent et ils me les laissent. »
Ces pièces, découvertes un peu partout, ont des dates de péremption vraiment courtes, un élément qui ne coupe pas la faim des chouchous de la moutarde.
Une méthode payante
« Vous pensez juste qu’ils sont là, raconte une cliente qui est venue faire ses courses de façon délibérée. Ils ont des faits d’initiés qu’ils ne partagent pas et ils ont raison », conclut-elle.
Pour Laurent Bercher, trouver des colis est à la fois un défi farfelu mais aussi une incroyable porte ouverte monétaire. « Cette semaine, par exemple, à supposer qu’il n’y ait pas de moutarde, puisque c’est des périodes particulières de l’année, on a une clientèle qui est cloisonnée par deux et, étonnamment, par trois… des individus partent, a-t-il du sens. Eh bien nous, que nous prenions ou non d’énormes avantages, sur le montant que je vends, cela nous donne des chiffres. »
Une aide pour le vendeur et ses clients au motif que les frais facturés restent raisonnables. Occasions obligent, le commerçant se transformera ainsi en voyageur, gageons qu’il saura agrémenter ses assiettes de mesclun et de viandes au barbecue !
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