Selon le Centre régional de santé d’Ayacucho, de nouveaux affrontements ont éclaté dans différents quartiers de la ville, et plus de 300 personnes auraient été blessées. La police affirme que plus de la moitié des blessés sont des policiers. Au total, 15 personnes sont mortes jusqu’à présent dans les troubles qui ont éclaté après l’arrestation de Castillo la semaine dernière, selon le ministère péruvien de la Santé.
Gauchiste Pedro Castillo a tenté la semaine dernière de dissoudre le parlement contrôlé par des politiciens de droite, mais le Congrès l’a ensuite évincé et l’armée et la police ne l’ont pas soutenu. Après son arrestation, c’était d’abord pacifique, mais ensuite ses partisans se sont réveillés et ont déclenché des émeutes à travers le pays. Ministre péruvien de la Défense Albert Otarola a donc imposé mercredi un état d’urgence de 30 jours dans tout le pays.
La détention de Castillo a été prolongée
Les adversaires de Castillo l’accusent de rébellion contre l’État et de complot. S’il est reconnu coupable, selon le procureur de la République, il Alcide Diaz risque jusqu’à 10 ans de prison. La Cour suprême a prolongé jeudi sa détention de 18 mois, craignant qu’il ne fuie le pays. Avant cela, il avait tenté de demander l’asile à l’ambassade du Mexique à Lima, selon l’AFP.
Vice-président du Pérou Dina Boluartequi a pris la relève après l’éviction de Castillo, tente d’apaiser les manifestants avec des promesses de nouvelles élections, dont elle a raccourci le délai pour la deuxième fois mercredi, cette fois à décembre 2023.
De nouvelles élections sont l’une des principales revendications des manifestants pro-Castillo, qui incluent également les peuples indigènes des régions amazoniennes du centre et du sud-est du Pérou. Cependant, ils ne sont pas convaincus par les promesses du vice-président, car ils exigent la libération immédiate de Castillo et la convocation d’élections anticipées.
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