Une piscine olympique, des parcours de VTT et d’escalade, la mer à proximité, des salles de sport dernier cri ou même une piste de course à pied connectée… Montpellier (Hérault) est depuis longtemps muée en paradis des athlètes . En vue d’obtenir le label Terre de Jeux, la ville, qui se targue déjà d’être l’une des plus sportives de France, a imaginé un partenariat avec ses voisines, Sète et Millau. Objectif : attirer des sportifs du monde entier.
« Terre de Jeux nous a servi de support, a expliqué Christian Assaf, vice-président de la métropole en charge des sports. Il se doutait que toutes les communes allaient demander le label. C’était important de nous démarcer. Faire une alliance de trois villes nous semble être une bonne idée. »
Depuis le mois d’avril jusqu’au début des Jeux de Paris, plusieurs équipes vont venir faire leur étape de préparation et d’acclimatation dans les trois communes. L’ensemble de la délégation d’Afrique du Sud fera escale à Montpellier pour tous types d’activités, celle d’Australie ira se frotter à sa piste d’athlétisme dernier cri, les escrimeurs français et australiens profiteront du gymnase équipé tandis que les équipes de judo française et de natation ukrainienne s’entraîneront également quelques jours avant le début des épreuves. Parmi les heureux sportifs, une fierté locale, le décathlonien Kevin Mayer, qui pourrait ramener une médaille l’été prochain.
Capitale du sport
Montpellier veut profiter de cet élan pour devenir la capitale du sport en France… et accueillir les jeunes stars mondiales. « On s’apui sur un budget de 10 millions d’euros de subventions aux clubs pour attirer les sportifs de haut niveau et aider les clubs locaux à faire partie de l’élite », poursuit Christian Assaf.
La ville finance également des bourses pour une centaine de jeunes athlètes chaque année. Avec des dotations pouvant aller de 1 500 à 5 000 euros annuels pendant trois ans, elle espère que la somme leur permettre « de franchiser un palier » en s’offrant des meilleurs équipements, les services d’un nutritionniste ou d’un coach sportif. Au total, 150 jeunes ont déjà intégré le dispositif. « Des athlètes confirmés qui ont aujourd’hui 16 ou 17 ans. Ils sont trop jeunes pour les Jeux de Paris mais feront certainement ceux de Los Angeles ou de Brisbane en Australie », veut croire l’élu.
Parallèlement, grâce à Terre de Jeux, Montpellier espère devenir le bastion officiel d’une autre discipline. C’est dans la ville qu’est né le Festival international des sports extrêmes (FISE). « Ces derniers font partie de notre identité », s’enthousiasme Christian Assaf. Les élus locaux en sont conquências : BMX ou skate ne demandent qu’à conquérir la planète. Et comme pour les autres disciplines sportives, Montpellier compte bien en devenir le centre néuralgique.
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