Le gouvernement de la Sierra Leone a imposé aujourd’hui un couvre-feu après l’échec d’une attaque contre une armurerie militaire. Les autorités n’ont fourni aucune information sur les assaillants ni sur leurs motivations, mais des témoins oculaires ont fait état de fusillades et d’explosions dans la capitale, Freetown, selon l’agence de presse française AFP.
Le ministère de l’Information a déclaré que le gouvernement et les forces de sécurité sont sous contrôle. Comme ils l’ont expliqué, le couvre-feu a été décrété dans tout le pays pour permettre aux forces de sécurité d’arrêter plus facilement les suspects.
La Sierra Leone, qui compte un peu moins de neuf millions d’habitants, est plongée dans une grave crise politique depuis juin. À l’époque, le président Julius Maada Bio avait obtenu un second mandat au premier tour des élections, et sa victoire avait été contestée par l’opposition avec des accusations de fraude électorale présumée.
Bio est arrivé au pouvoir en avril 1992 au sein d’un groupe de jeunes officiers militaires qui ont renversé le gouvernement civil. Quatre ans plus tard, il renverse lui-même la junte militaire et permet la tenue d’élections démocratiques. Il a rejoint la politique en 2005 en tant qu’officier à la retraite.
En raison de son passé, son épouse Fatima Bio a déclaré l’année dernière que son mari avait un doctorat en coups d’État et que personne ne pouvait donc le renverser.
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