L’homme de 43 ans est ensuite resté sans visage dans un hôpital parisien pendant deux mois alors qu’ils recherchaient un donneur compatible. « J’ai immédiatement accepté le premier visage. Cette fois, c’était pareil », a-t-il déclaré à l’AFP.

Surnommé « l’homme aux trois visages » par les médias français, Hamon est atteint d’une neurofibromatose héréditaire incurable de type 1 qui a provoqué la formation de tumeurs sur son visage.

Sa première greffe en 2010 a réussi. En 2015, il a attrapé un rhume pour lequel on lui a administré un antibiotique. Le médicament était incompatible avec les immunosuppresseurs qu’il prenait pour empêcher son organisme de rejeter le visage greffé. Les premiers signes de rejet sont apparus l’année dernière. Son visage mourant a été enlevé en novembre.

En attendant un donneur approprié, Hamon ne pouvait ni voir, ni parler, ni entendre. Afin d’éviter des rejets répétés, son sang a été purifié par une procédure spéciale avant la greffe.

Son visage ne bouge pas pour l’instant, et le crâne, la peau et les traits du visage doivent encore se connecter. Hamon est positif quant à son rétablissement. « Si je n’acceptais pas un nouveau visage, ce serait terrible. C’est une question d’identité. Mais voilà, ça va, c’est moi », a-t-il déclaré. « J’ai 43 ans, le donneur avait 22 ans, donc j’ai à nouveau 22 ans », a-t-il ajouté.

La première greffe du visage a été réalisée en 2005 en France. Depuis, une quarantaine de greffes de visage ont été réalisées dans le monde.