STA
25 décembre 2014 06h00
| Mise à jour : 10:01 / 09/08/2017
Le tribunal de Paris a ordonné hier au journal à sensation Closer de verser 20.000 euros de dommages et intérêts à un haut responsable du Front national (droite) pour atteinte à la vie privée. Le journal a révélé son homosexualité.
Le tabloïd a publié ce mois-ci quatre pages de photos prises à Vienne du vice-président du parti, Florian Philippot, avec une « journaliste de télévision » se faisant passer pour son petit ami. Son visage a été flouté, selon l’agence de presse française AFP.
La publication des photos a suscité l’indignation, car en France la vie privée des hommes politiques est considérée comme sacrée, même si cela change lentement.
Il y a quelques mois, Closer avait également révélé la liaison du président François Hollande avec l’actrice Julie Gayet, qui a ensuite conduit à sa séparation d’avec sa partenaire de longue date Valérie Trierweiler.
Le tribunal a également ordonné au magazine de publier le jugement en couverture et de payer à Philippot 3 500 € de frais de justice.
L’avocat de Philippot, Grégoire Lafarge, a plaidé devant le tribunal que le magazine n’agissait pas dans l’intérêt général, mais que son but était purement de faire de l’argent. « M. Philippot est considéré comme une personnalité publique mais pas comme une célébrité et a toujours expliqué que l’orientation sexuelle était une affaire intime », a-t-il déclaré.
« Dénoncer quelqu’un, c’est stigmatiser. Après l’orientation sexuelle, qu’est-ce qu’on va mettre sur la place publique, la religion, la santé ? », s’interroge l’avocat, qui réclame 50.000 euros de dommages et intérêts au nom de son client.
L’avocate du tabloïd a affirmé que le magazine avait divulgué des informations d’intérêt public. Elle a rappelé que Philippot était un membre important du Front national, un parti profondément divisé sur la question du mariage homosexuel.
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