En raison de la grève de longue durée des membres du syndicat CGT dans quatre raffineries, plusieurs stations-service de TotalEnergies sont confrontées à une pénurie de carburant, à certains endroits, elles sont déjà complètement épuisées. Aujourd’hui, le gouvernement estime que 15 % des stations-service du pays sont en difficulté, et 10 % en région parisienne.

TotalEnergies a réduit les prix de l’essence de 20 cents le litre à partir de septembre pour aider les automobilistes à traverser une période de forte hausse des prix de l’énergie. Le prix moyen de l’essence sans plomb E5 est actuellement de 1,62 euros le litre. Ainsi, les stations-service TotalEnergies faisaient déjà face à une demande accrue en raison de la baisse des prix, et les problèmes ont été encore aggravés par une grève salariale, qui a réduit de moitié la fréquence des livraisons de carburant, a résumé à l’AFP les déclarations du gérant d’une des stations-service.

Le gouvernement a répondu à la grève en libérant du carburant des réserves stratégiques, a déclaré jeudi la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher. L’approvisionnement depuis la Belgique et d’autres pays a également augmenté, ce dimanche les camions-citernes pourront exceptionnellement circuler sur les routes françaises. Les problèmes de manque de ravitaillement devraient être résolus dans deux ou trois jours.

Les syndicats accusent l’entreprise de partager des bénéfices élevés avec les actionnaires tout en oubliant les travailleurs. La Première ministre Elisabeth Borne a appelé la direction de l’entreprise et les syndicats à négocier « de manière responsable » et à résoudre les problèmes d’une manière qui ne blesse pas les gens.

TotalEnergies a versé cette année des dividendes exceptionnels d’un montant total de 2,6 milliards d’euros, après avoir généré un bénéfice élevé compte tenu des prix extrêmement élevés du pétrole et des dérivés pétroliers.