Récemment, le PDG de la marque automobile française Renault, Luca De Meo, a pris la tête du plus grand lobby automobile du vieux continent, l’organisation ACEA. C’est une organisation qui relie la plupart des constructeurs automobiles européens, les seules exceptions étant le groupe Stellantis et le suédois Volvoqui a quitté le groupe susmentionné il y a quelques mois en raison d’une divergence d’opinion.
Lire la suite : Euro7 arrive : ce sont les exigences de l’UE et les réactions des constructeurs
Déjà lors de sa première performance dans son nouveau rôle hier, il a mis en garde contre les dangers que apporte la mesure récemment adoptée visant à introduire la nouvelle norme environnementale Euro7 pour les véhicules de tourisme à vendre en Europe. Cela a fait l’objet de critiques de la part de nombreux constructeurs automobiles depuis son adoption et sa divulgation, car ses exigences strictes imposent plus ou moins indirectement la vente de voitures équipées exclusivement de moteurs à combustion interne.
Dans son discours, De Meo a averti que la nouvelle réglementation pourrait entraîner la fermeture de nombreuses usines automobiles européennes. Les constructeurs allouent désormais une grande partie de leurs ressources financières au développement des voitures électriques, afin de répondre aux exigences du programme Fit for 55 (ce qui nécessite l’arrêt de la production de véhicules de tourisme dont l’utilisation produit des gaz à effet de serre nocifs). Les investissements supplémentaires pour le développement des hybrides seraient donc simplement trop importants.
Comme exemple de la manière d’aborder le problème des émissions, de Meo a cité les États-Unis, où le développement et la production de voitures électriques sont encouragés par des subventions publiques au lieu de fixer des délais. Le président, Joe Biden, a déjà approuvé un programme de réduction de l’inflation, qui prévoit entre autres 370 milliards de dollars dédiés au développement de technologies de propulsion propres.
Le Parlement européen n’est pas favorable à de telles mesures et a déjà qualifié la décision américaine de mesure protectionniste. De Meo a donc appelé l’UE à préparer un plan qui permettra l’arrivée de marques d’autres régions du monde, mais contribuera à protéger les marques nationales et leur permettra de rester compétitives. Euro7 ne le permet pas. Sa mise en œuvre devrait rendre la production de véhicules neufs plus chère de 1 000 euros en moyenne et augmenter le prix de vente d’au moins 1 000 euros supplémentaires, soit 7 à 10 %.
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