La Cour de la République française a acquitté aujourd’hui le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, accusé de conflit d’intérêts dans l’exercice de ses fonctions, a-t-on annoncé depuis Paris. Le parquet a requis un an de prison avec sursis contre le ministre, qui s’est défendu des accusations selon lesquelles il aurait abusé de ses fonctions en 2021, rapportent les agences de presse étrangères.
Ancien avocat de renom, Dupond-Moretti a pris la direction de la justice française en 2020. Un an plus tard, il aurait utilisé sa position pour régler ses comptes avec des opposants de sa carrière juridique. Il envisageait d’ordonner une enquête sur trois juges.
Que leur choix n’était pas aléatoire, comme le montre le fait que ces juges, dans le cadre de l’enquête sur l’ancien président français Nicolas Sarkozy, ont ordonné en 2014 l’enquête sur les contacts téléphoniques de plusieurs avocats, dont Dupond-Moretti.
Il a d’abord été menacé de cinq ans de prison et d’un demi-million d’euros d’amende, mais le parquet a finalement requis un an de prison avec sursis. Le ministre, qui a nié toute culpabilité, a toujours bénéficié de la confiance du président Emmanuel Macron et de la Première ministre Elisabeth Borne malgré les accusations.
Le Tribunal de la République française, compétent pour juger les anciens et actuels ministres pour les crimes commis pendant leur mandat, a acquitté Dupond-Moretti aujourd’hui. « C’est sans doute très satisfaisant », a déclaré l’une des avocates du ministre, Jacqueline Laffont, après le verdict.
Dupond-Moretti était déjà considéré comme un homme politique controversé avant même les procédures judiciaires en cours. Il s’est fait remarquer par des propos prétendument sexistes et des gestes offensants au Parlement. Il est également le premier ministre français de la Justice à être jugé.
« Future teen idol. Zombie evangelist. Friendly pop culture junkie. Maddeningly humble TV intellectual. Thinker. »