La junte militaire au Mali a appelé la France à retirer ses troupes immédiatement. La France et d’autres États ont annoncé jeudi qu’ils retireraient leurs troupes qui ont aidé à combattre les islamistes, mais le président Macron a rejeté la demande de la junte, affirmant qu’elle ne mettrait pas en danger la sécurité des soldats.
Un porte-parole du gouvernement mis en place au Mali par l’armée, Abdoulaye Maïga, a qualifié la décision de retrait de la France jeudi de « violation manifeste » des accords entre les deux pays. Selon lui, l’opération de neuf ans des soldats français dans le pays était « insatisfaisante ».
« Au vu des violations répétées des accords de défense, le gouvernement exhorte les autorités françaises à retirer sans délai les forces des missions Barkhane et Takuba du territoire malien et sous la supervision des autorités maliennes », a déclaré Maïga.
L’agence AFP a écrit qu’après plusieurs mois d’escalade des tensions entre Bamako et Paris, la demande d’un retrait immédiat est un autre signe de mépris pour l’ancien allié par Bamak.
Macron a déclaré que les Français déménageraient au Niger. « Nous avons annoncé le transfert des forces et il se déroulera de manière appropriée afin de maintenir la sécurité de la mission de l’ONU et de toutes les forces déployées au Mali. Je n’ai pas l’intention de reculer une seconde quant à leur sécurité. « , a déclaré le président. Le Niger a annoncé aujourd’hui qu’il acceptait que les Français et leurs partenaires se déplacent sur son territoire.
Des soldats tchèques opèrent également dans la mission Takuba, et le retrait les affectera également ; selon le ministère de la Défense, ils commenceront à déménager dans les prochaines semaines.
La France aide le Mali à lutter contre les radicaux depuis neuf ans et la mission Takuba y opère depuis 2020. Les Tchèques sont également impliqués dans la mission de formation de l’Union européenne (EUTM) et la mission de paix des Nations unies (MINUSMA).
Le président sénégalais Macky Sall, qui préside désormais l’Union africaine, a posé la question de « la MINUSMA pourra rester au Mali et qui assurera sa sécurité ». « La MINUSMA est une mission d’aide au maintien de la paix. Ce sont des casques bleus, ils n’ont ni mandat ni matériel pour combattre. Qui va les protéger ? », a demandé Sall.
Il y a 600 personnes dans la mission EUTM, la MINUSMA, qui a été créée en 2013, compte 12 000 personnes au Mali. De toutes les missions de maintien de la paix de l’ONU, c’est la plus dangereuse, tuant 150 de ses membres dans les hostilités. (la lecture)
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