Présidence française du Conseil de l’UE : ce qu’attendent les eurodéputés français

Nous avons demandé aux eurodéputés français ce qu’ils attendaient de la présidence.

François-Xavier Bellamy (ELS) a rappelé qu’il y aura des élections présidentielles en France au printemps et a déclaré que le gouvernement devrait donc demander le report de la présidence française du Conseil. « En tout cas, la présidence française ne doit pas se limiter à la communication, mais doit mettre en œuvre deux ou trois priorités clairement définies pour atteindre un objectif : réduire nos faiblesses », a-t-il déclaré, ajoutant que la présidence devrait se concentrer sur trois plans concrets. : « Notre approvisionnement énergétique, le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières et la réforme de la politique migratoire européenne. »

La présidence française doit œuvrer pour la justice sociale et climatique, a déclaré Sylvie Guillaume au nom du groupe des socialistes et démocrates. Il attend de la France qu’elle avance au Conseil sur le paquet législatif « prêt pour 55 ans » et qu’elle parvienne à un accord interinstitutionnel sur une directive européenne sur les salaires minima. Sur une autre priorité de la Présidence française, la Conférence sur l’avenir de l’Europe, Guillaume souhaite que ses conclusions soient traduites dans la réalité, « sans filtre », même si cela signifie que « des accords devront être modifiés ».

Pour Marie-Pierre Vedrenne (Renew), l’une des principales priorités de la Présidence française du Conseil de l’UE est d’assurer une relance innovante, socialement juste et économiquement responsable. Vedrenne estime également que cette présidence doit être l’occasion d’œuvrer pour une Europe unie qui ne transige pas sur ses valeurs. « Nous devons renforcer une Europe qui protège, défend sa vision du monde et renforce le sentiment d’appartenance », a-t-elle ajouté.

Au nom des Verts/ALE, David Cormand et Michèle Rivasi ont insisté sur le fait que « nous avons le devoir de remettre l’Europe sur l’Etat de droit et ainsi défendre et protéger les droits fondamentaux de tous ». Ils ont également déclaré que la crise climatique et la protection de l’environnement devraient être une priorité pour l’Union européenne et la présidence française. « Dans le contexte de la crise écologique, sociale et démocratique, la France devra renforcer les ambitions de l’Europe et trouver des solutions pour sortir des blocages qui paralysent si souvent l’UE », ont-ils conclu.

Jordan Bardella (ID) attend de la présidence qu’elle réforme le régime de Schengen afin que seuls les citoyens de l’UE puissent circuler librement. Elle estime que les attentats terroristes perpétrés par des terroristes islamistes qui ont pu entrer dans l’UE et franchir les frontières de l’espace Schengen ont montré la faiblesse du système de libre circulation. La présidence française « devrait être l’occasion de présenter enfin les réformes courageuses qu’attendent les Français et tous les peuples d’Europe », a déclaré Bardella.

Manon Aubry (Gauche) estime que « la Présidence française doit se concentrer pleinement sur deux priorités urgentes de notre temps : la crise climatique et la montée des inégalités ». pour le salaire minimum européen et d’œuvrer à une transformation complète du cadre actuel de gouvernance économique, qui mettrait fin à toutes les mesures de concurrence et d’austérité.  » Aubry a ajouté que la responsabilité des entreprises est une question clé sur laquelle des progrès doivent être réalisés pendant la présidence.

La France succède à la Slovénie à la présidence du Conseil par rotation. C’est sa 13e présidence. La prochaine sera la République tchèque, qui prendra la relève le 1er juillet 2022.

Bénédict Lémieux

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