Le règlement proposé, approuvé jeudi par les négociateurs du Parlement européen et des États membres de l’UE, s’appliquera aux grandes entreprises fournissant des services dits de plate-forme de base, où les pratiques commerciales déloyales sont les plus courantes. Il s’agit des services de courtage en ligne, des réseaux sociaux, des moteurs de recherche, des systèmes d’exploitation, des services de publicité en ligne, du cloud computing et des services de partage de vidéos qui répondent aux critères du rôle de soi-disant gatekeepers. La loi inclut également les navigateurs Web, les assistants virtuels et la télévision connectée.
Entre autres choses, les grandes entreprises technologiques devraient se voir interdire de donner la priorité à leurs propres produits et services par rapport à leurs concurrents, a rapporté l’agence de presse française AFP. Les utilisateurs devraient pouvoir supprimer plus souvent les applications préinstallées. Les consommateurs devraient également pouvoir utiliser les services numériques sans avoir à consentir à un échange plus large de leurs données avec d’autres entreprises technologiques.
L’objectif principal de la loi est d’éviter les longues procédures et procès nécessaires pour punir le comportement monopolistique des grandes entreprises technologiques, car les affaires peuvent se terminer par de lourdes amendes, mais l’activité de ces géants ne change guère, souligne l’AFP.
C’est une affaire « le début d’une nouvelle ère de régulation technologique dans le monde », a déclaré le député européen et représentant de l’UE dans les négociations Andreas Schwab.
Les règles pourraient entrer en vigueur en 2024, les entreprises technologiques demandent plus de temps
« C’est un moment important pour les consommateurs et les entreprises qui ont souffert des pratiques néfastes des grandes entreprises technologiques. Cette législation rééquilibrera les marchés numériques, augmentera le choix des consommateurs et éliminera bon nombre des mauvaises pratiques des grandes entreprises technologiques au fil des ans. a commenté l’accord par le directeur général adjoint de l’Organisation européenne des consommateurs Beuc Ursule Pachl.
Il s’agit d’une loi révolutionnaire pour la transformation numérique de l’UE, a-t-elle souligné. Par exemple, Google doit cesser de promouvoir ses services locaux, de voyage ou d’emploi devant ses concurrents dans les résultats de recherche Google, tandis qu’Apple ne pourra pas forcer les utilisateurs à utiliser son service de paiement pour acheter des applications.
La loi sur les marchés numériques doit maintenant être adoptée par le Parlement européen et les États membres de l’UE. Les règles pourraient entrer en vigueur le 1er janvier 2023, bien que les entreprises technologiques demandent plus de temps pour appliquer la loi, rapporte l’AFP.
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